Selon les données renseignées par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) de Montpellier, le danger au fait de l’Hyalomma marginatum, aussi appelée tique attaque l’homme. Cette entité qui étudie au sujet de cette espèce depuis plus de trois ans, la tique est probablement risquée pour l’Homme et envahi le Sud de la France actuellement. Les confrères de la revue Le Monde a relayé ce propos inquiétant.
La tique susmentionnée est distinguée par ses pattes rayées de lignes jaunes et rouges. Quand cette espèce est rassasié de sang, elle s’étend jusqu’à deux centimètres, ce qui est une dimension étonnante en comparant à celle de la tique ordinaire en France, baptisée : Ixodes ricinus.
Par ailleurs, cette espèce est connue pour être à l’origine du virus de la forte fièvre de Crimée-Congo, une pathologie extrêmement dangereuse, voire mortelle pour les êtres humains. En ce moment, personne ne porte ce virus en France.
Une tique avec une dimension plus ou moins large
L’Hyalomma marginatum mesure jusqu’à 8 mm de long à sa période d’adulte. Selon Frédéric Stachurski et Laurence Vial, chercheurs en parasitologie au Cirad et vétérinaires lors d’un entretien avec Figaro, « plusieurs tiques présentes dans nos régions méditerranéennes peuvent toutefois atteindre la même taille ».
En outre, les deux experts formulent que le terme « tique géante » est exagérée mais plutôt de « parler de tique à pattes rayées car cela permet de la reconnaître facilement ». Aussi, Frédéric Stachurski n’admet pas les hyperplasies des presses au sujet de sa dangerosité.
D’après ce vétérinaire, « la tique ne tue jamais directement », pourtant sa dangerosité est plus sournoise. Dans certaine contrée comme le Turquie, la Bulgarie ou la Grèce, cette tique est connue comme étant une porteuse du virus à l’origine de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Comme le relaye le Figaro, en Turquie, des dizaines d’habitants sont morts chaque année à cause de cette espèce. Ce qui n’a rien à avoir avec le syndrome de Lyme venant des tiques.
Les êtres humains risquent-ils de danger ?
Les tiques à pattes rayées sont celles auxquelles les humains craignent de piquer, celles qui se multiplient au mois de mars jusqu’en mois de juillet et août. Cette espèce est une sorte d’acarien chasseur qui attaque les humains même sans frôler aucune herbe.
Par contre, l’Hyalomma marginatum est à la surveillance de ses victimes à l’aide de leur odeur ou encore par les battements des pas au sol. D’ailleurs, selon Frédéric Stachurski, spécialiste de cette tique la tique à pattes rayées, elle est capable de « parcourir de cinq à dix mètres » afin de grimper à la chaussure de sa victime.
La tique pique sa victime sans qu’elle ne s’en aperçoive. Comme le relate Laurence Vial, au cours de cet acte, « la tique sécrète une multitude de produits : anti-inflammatoires, analgésiques, anticoagulants… » . Ces données sont nécessaires pour l’équipe du Cirad qui met en œuvre depuis trois ans un élevage de ce type d’acarien, de sorte de décomposer sa salive, « dans l’espoir d’enrichir la pharmacopée », selon la vétérinaire.
Cependant, l’Homme n’est à la première liste de son hôte préféré. Et pour cause, l’Hyalomma marginatum vise en général le bétail, les chevaux, les chevreuils ou encore les pourceaux. Dès qu’il est rassasié de sang de son hôte, il se détache et se laisse tomber au sol pour passer à l’acte d’ovulation. Ainsi, les larves s’établissent sur des mammifères de petite taille du mois de juillet jusqu’en fin septembre, ensuite se mutent en nymphes sur les mêmes hôtes. Leur détachement s’effectue dans la majorité des cas au bout de trois semaines.
La provenan ce de la tique en France
Pour ce qui est de la condition d’arrivée des tiques, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement déploie que l’espèce se prolifèrent dans les collines desséchées et dans les friches. Ce sont les régions méditerranéennes qui lui sont propices. A l’heure, la tique à pattes rayées envahit dans l’Hérault, l’Aude, le Var, les Pyrénées-Orientales, le Gard ainsi que les Bouches-du-Rhône.
Un an de cela, la tique aurait tout de même été localisée dans le sud de l’Ardèche. Selon Frédéric Stachurski, c’est un acarien « invasif du fait du changement climatique. Mais il reste inféodé au climat méditerranéen ». En outre, le vétérinaire formule que « Dans un climat plus humide, on pense qu’elle n’arrive pas à s’installer ».
Jusqu’à l’heure, les conditions de l’arrivée de l’Hyalomma marginatum en France sont encore très vagues. Le Cirad présume que cela pourrait être à l’origine d’une permutation de chevaux entre les éleveurs camarguais et ceux espagnols. Une conjecture à part déclare que cela découle des oiseaux migrateurs, des lapins et des troupes de pourceaux.
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