Le « Shrekking » : Quand les standards de beauté sont renversés dans les relations amoureuses
Un phénomène relationnel fait parler de lui sur les réseaux sociaux et divise l’opinion publique : le « Shrekking ». Cette tendance consiste à choisir délibérément un partenaire considéré comme « moins attirant » que soi. Au centre de cette polémique, Lana Madison, mannequin trans ressemblant étonnamment à Blake Lively, qui affirme rechercher exclusivement des hommes au physique peu avantageux.
Qu’est-ce que le « Shrekking » exactement ?
Le terme « Shrekking » tire son origine du célèbre film d’animation Dreamworks où la princesse Fiona choisit l’ogre Shrek plutôt qu’un prince charmant conventionnel. Dans la version moderne et controversée de ce concept, certaines personnes, principalement des jeunes femmes de la génération Z, décident de s’engager dans des relations avec des partenaires qu’elles considèrent comme moins séduisants qu’elles-mêmes.
Cette tendance, bien que critiquée pour sa dimension potentiellement dévalorisante, reflète une réaction face aux difficultés rencontrées sur les applications de rencontres et une quête de relations perçues comme potentiellement plus stables et sincères.
Le témoignage révélateur de Lana Madison
Lana Madison, qui a investi plus de 100 000 € dans des interventions esthétiques pour obtenir son apparence actuelle, exprime sans détour sa préférence : « Je ne sors qu’avec des hommes laids, comme ça je serai toujours la plus sexy. Il pourrait ressembler à Shrek, pour ce que j’en ai à faire. »
Cette déclaration provocante cache une réflexion plus profonde sur ses expériences amoureuses passées. Ayant vécu des déceptions sentimentales, elle partage une observation désabusée : « Parfois, même les mecs moches trompent. C’est à ce moment-là que vous réalisez que peu importe qu’ils soient un 10 ou un 2, les hommes sont des hommes. Mais au moins, je suis toujours aussi belle sur les photos de rupture. »
Les motivations derrière ce choix inhabituel
Pour Lana, cette démarche n’est pas uniquement esthétique mais relève d’une stratégie relationnelle réfléchie :
- Une quête d’équilibre inversé : « Pourquoi devrais-je dépenser six chiffres pour mon visage et mon corps juste pour sortir avec un homme qui pense qu’il est plus beau que moi ? »
- Un désir de reconnaissance plutôt que de compétition : « Je ne veux pas d’un prince charmant, je veux un acolyte – quelqu’un dont le travail principal est de me motiver et de paraître reconnaissant à mes côtés. »
- Le plaisir d’être au centre de l’attention : « J’étais la star de notre relation. Quand nous entrions dans une pièce, tout le monde me fixait – pas eux – et j’adorais ça. »
Les implications psychologiques du « Shrekking »
Cette tendance soulève d’importantes questions sur la dynamique des relations amoureuses contemporaines. Si certains y voient une forme d’objectification et de hiérarchisation problématique, d’autres considèrent qu’elle reflète simplement une honnêteté brutale sur ce que beaucoup recherchent secrètement dans leurs relations.
Les risques émotionnels potentiels
Le « Shrekking » présente plusieurs écueils psychologiques :
- Déséquilibre relationnel : Bâtir une relation sur une supposée supériorité esthétique peut créer des dynamiques malsaines de pouvoir et d’estime de soi.
- Attentes irréalistes : Présumer qu’une personne moins séduisante sera nécessairement plus reconnaissante ou fidèle relève du stéréotype.
- Superficialité maintenue : Paradoxalement, cette approche renforce l’importance de l’apparence physique plutôt que de la transcender.
Pourquoi cette tendance gagne-t-elle en popularité ?
L’émergence du « Shrekking » s’inscrit dans un contexte social particulier :
- La pression des applications de rencontre : Dans un environnement où les choix se font principalement sur l’apparence, certains cherchent à contourner la compétition féroce.
- La recherche de sécurité émotionnelle : L’idée qu’un partenaire moins séduisant sera plus investi et moins susceptible de chercher ailleurs.
- Une réaction aux déceptions sentimentales : Après des expériences douloureuses, certains privilégient des critères différents, parfois basés sur des préjugés.
Comme l’exprime Lana sans détour : « D’autres femmes ne l’admettront peut-être pas, mais beaucoup d’entre nous veulent être la plus belle dans la relation. J’en ai simplement fait ma règle. Mon homme n’a pas besoin d’abdos ou d’un joli visage. J’ai assez de beauté pour nous deux. »
Au-delà des apparences : quel impact sur notre perception des relations ?
Le phénomène du « Shrekking » nous invite à réfléchir sur nos propres critères de sélection en matière amoureuse. Privilégions-nous inconsciemment certains équilibres esthétiques dans nos relations ? Nos choix sont-ils guidés par des dynamiques de pouvoir inavouées ?
Cette tendance, bien que controversée, met en lumière des mécanismes relationnels souvent tabous mais bien réels. Elle souligne également combien les standards de beauté continuent d’influencer profondément nos interactions sentimentales, même lorsqu’on prétend les subvertir.
Questions fréquentes sur le « Shrekking »
Le « Shrekking » est-il une forme de manipulation ?
Si la relation est basée uniquement sur un sentiment de supériorité esthétique et non sur une connexion authentique, elle peut effectivement comporter des éléments manipulatoires. L’honnêteté et le respect mutuel restent essentiels dans toute relation équilibrée.
Cette tendance peut-elle fonctionner à long terme ?
Les relations durables se construisent généralement sur des bases plus profondes que l’apparence physique. Une relation initialement motivée par le « Shrekking » pourrait évoluer positivement si d’autres formes de connexion se développent, mais risque l’échec si elle reste fondée sur un déséquilibre perçu.
Comment réagir si on réalise être le « Shrek » dans une relation ?
Si vous suspectez que votre partenaire vous a choisi principalement pour votre apparence supposément moins avantageuse, une conversation honnête sur vos attentes mutuelles et les bases de votre relation est essentielle. Chacun mérite d’être apprécié pour l’ensemble de sa personne.
Cette tendance reflète-t-elle uniquement des préoccupations féminines ?
Bien que médiatisée principalement à travers des témoignages féminins, cette dynamique peut exister dans tous types de couples et ne se limite pas à un genre particulier. Les hommes peuvent également rechercher des partenaires qu’ils considèrent comme moins séduisants pour des raisons similaires.
