Après être tombé d’un toit, un jeune homme est grièvement blessé et en meurt. Mais la police et le parquet ont livré des versions nuancées sur les circonstances de cet incident. On vous en dit plus.
L’accident a eu lieu au centre commercial de Petit-Quevilly, à Seine-Maritime ce vendredi après-midi. Un jeune homme dans les vingtaines est tombé du toit d’un magasin dans la nuit de jeudi à vendredi en marge d’émeutes selon les sources concordantes.
Ce vendredi soir, l’autorité n’a pas encore établi le lien entre la victime et les violences qui ont eu lieu dans la commune de la périphérie de Rouen. Selon le procureur de Rouen, Frédéric Teillet, vendredi soir, la boutique dont il est question ne faisait pas « l’objet d’une attaque d’émeutiers lors de ces faits ». Cependant, après avoir étudié le cas, la police affirme dans un premier temps, que l’accident était survenue « dans le cadre d’un pillage ». Par la même occasion, elle a jugé « difficile de faire un lien entre les pillages et ces jeunes ». De son côté, la préfecture a également joint cette version. Quoi qu’il en soit, « L’enquête se poursuit pour infirmer ou confirmer cela », selon une source policière.
Une présence suspecte
Comme l’a précisé Frédéric Teillet, la victime, âgée d’une vingtaine d’années, accompagnée d’un autre jeune, a monté sur le toit d’un centre commercial, comportant plusieurs magasins fermés, y compris un ancien Lidl.
Nahel a chuté de ce toit et a subi de graves blessures, selon Frédéric Teillet lors d’un communiqué dans la matinée. Vendredi après-midi, le jeune homme a succombé à ses blessures.
Toujours selon la même source, « Le second jeune, qui a été interpellé, explique que tous deux sont montés sur le toit vers 5 heures du matin pour tenter de pénétrer dans le magasin afin d’y récupérer un objet, sur lequel il reste imprécis, qu’ils auraient laissé à l’intérieur ».
Une école maternelle touchée
Lors des émeutes consécutives dans la nuit de jeudi à vendredi, à Petit-Quevilly, plusieurs individus ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Cette action d’une trentaine de manifestants a fini par mettre le feu à des poubelles et par altérer des abribus. Les responsables de l’école maternelle Robert-Desnos ont été contraints à fermer leur enceinte vendredi, suite à un incendie qui a touché plusieurs salles de classe.
À travers une publication Facebook, la commune a avancé qu’une cellule psychologique avait été mise en place « pour les enfants et les familles touchées par les événements ». Puis de renchérir : « Suite au décès du jeune Nahel, l’émotion a légitimement gagné notre pays. La violence a malheureusement pris le pas sur la mobilisation citoyenne. Comme d’autres villes, Petit-Quevilly a été le théâtre de violences et de dégradations ».