Le coronavirus a entraîné des soucis de santé extrêmes et a semé le chaos dans le monde. En dehors des répercussions négatives auxquelles les adultes doivent faire face, les enfants pâtissent de cette crise sanitaire. Selon Nancy Close, docteure et professeure assistante au Child Study Center à l’école de médecine de Yale, lors de son interview sur Web MD, la pandémie pousse les enfants à régresser. Focus.
Il n’est plus à préciser que les effets de la crise pandémique se sont attaqués principalement à la santé générale. Et derrière les dangers imminents du virus se cachent des préoccupations plus redoutables. Il s’agit des effets sur le bien-être des tous petits.
Le coronavirus a débarqué avec des chaînes de faits ébahissant la population mondiale, notamment les périodes élancées du confinement. Il est question d’un grand défi à relever pour les grands et une vie infernale pour les petits.
Certains enfants régressent à cause de la pandémie
Le Dr Close, professeure assistante à l’école de médecine de Yale déploie qu’il existe plusieurs propos qui citent que les enfants régressent en raison de cette crise sans précédent. Parmi eux, les complications pour aller sur le pot mais aussi l’aptitude à parler. L’experte explique tout de même un « refus de faire ses exercices, une augmentation des crises de colère, des comportements agressifs ou incontrôlables, ainsi qu’une recrudescence de l’anxiété », sans parler des troubles alimentaires et des sommeils.
De ce fait, lorsqu’elle a été en interview avec Web MD, elle a cité plusieurs types de régression, selon l’âge de l’enfant et selon le milieu où il vit, à savoir une régression sociale, académique et comportementale.
Le premier type concerne leur ressort socio-émotionnel, surtout les enfants autistes. Tandis que le second type de régression concerne une perte des acquis durant l’année précédente, même si cela n’implique pas tous les enfants. Et le dernier type se traduirait par le stress qui s’attaque à eux chaque jour.
Pour le Dr Rebecca Schrag Hershberg, psychologue clinicienne, « ce serait leur manière de nous montrer -généralement de manière inconsciente ou involontaire- que leur cerveau essaie de gérer beaucoup de choses et qu’ils n’arrivent pas y faire face aussi bien qu’à leur habitude ».
Des troubles alimentaires, de sommeil et de langage
Selon 20 Minutes, ce phénomène se manifeste en France. Effectivement, les parents constatent que leurs enfants endurent ces troubles causés par le confinement. Une mère de famille témoigne : « Même dans nos bras, il demandait les bras ! » et elle poursuit : « j’avais l’impression de le retrouver à 6 mois, impossible qu’il s’endorme seul ».
Une autre maman récite une confrontation à la « surstimulation » à son contact. « Sa nervosité s’est également décuplée. Au prix de nuits sans sommeil, de demandes de contact perpétuelles et de régressions… » se lamente-t-elle.
Le soutient des parents est indispensable
Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a publié un communiqué qui prend en considération, les séquelles projetées par la pandémie sur la santé et le bien-être des enfants. En plus, cette autorité invoque un stress relatif au coronavirus qui est à l’origine des effets collatéraux sur les enfants de bas âge.
D’ailleurs, d’autres conséquences du confinement ont aussi été mises en exergue, notamment des troubles psychologiques, une sédentarité de plus en plus accrue, des troubles du sommeil, des tendances aux maltraitances, des calamités dans le ménage et une amplification des heures passées aux écrans.
De ce fait, la vigilance est de mise pour détecter des éventuelles indications de troubles à vos progénitures. Comment faire ? Selon le Dr Close, il faut leur aider à retrouver le repère en suivant ces quelques conseils :
- Établir un emploi du temps du quotidien le plus possible afin que l’enfant se sente en sécurité
- Savoir admettre la difficulté de la situation pour valider en parallèle les ressentis de vos enfants
- Leur octroyer plus de consolation et de réconfort, à savoir que la régression sous-entend une incapacité de l‘enfant à gérer la situation
- Laisser leur participer aux choses qu’ils peuvent gérer, comme le choix de son tenu, de ses jouets ou de ses livres, etc.
- Il faut aussi l’aider à faire le lien entre la réalité extérieure et de ses ressentis afin de mieux saisir ce qu’il ressent.
- Réviser votre propre stress pour éviter que cela n’aurait une répercussion sur l’enfant
- Garder une attitude positive afin de procurer à votre enfant un milieu propice à son développement.
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