Toutes les femmes traversent des transformations hormonales lors de leur vie, dont la ménopause. Lorsque cet âge est atteint, les femmes expérimentent des symptômes spécifiques à cette étape de vie tant redoutée. Dans cet écrit, voyez ce qui se passe aux amorces de cette date de changement hormonal qui bouleverse la vie d’une femme.
L’arrivée de la ménopause chez la femme est entre 45 à 55 ans. Il s’agit d’une transformation physiologique dans laquelle le corps cesse l’ovulation, en raison d’une adynamie des follicules primordiaux localisés dans les ovaires. De ce fait, les œstrogènes et la progestérone ne sont plus sécrétés en plus du cycle de menstruation qui s’arrête. Avant cette période, la femme passe par ce qu’on appelle préménopause ou périménopause. Pour plus de détails sur ce propos, le Dr Claire Lewandowski, spécialisée en médecine générale fait le point.
Définition de la préménopause
La préménopause passe avant la ménopause. Aussi appelé périménopause, c’est une période de changement d’hormones qui peut durer 4 ans généralement. Lors de cet intervalle, le cycle menstruel et la production ovarienne deviennent aléatoire et on constate un ralentissement aux hormones féminines du fait du déséquilibre hormonal. De là apparaissent les premières bouffées de chaleurs et de sueurs la nuit, la fatigue, l’irritabilité ainsi et les troubles du sommeil. Mais une grossesse peut avoir lieu à cet intervalle de temps, raison pour laquelle les spécialistes préconisent de continuer la contraception jusqu’au diagnostic de ménopause.
Les symptômes de la ménopause
Chez la population française, la ménopause survient à 51 ans, de manière générale. Mais certaines femmes l’expérimentent dès 40 ans et d’autres à 55 ans, un intervalle qui concerne surtout les fumeuses. Il arrive que les règles disparaissent promptement mais reviennent après un long moment. Pour que les règles réapparaissent, le médecin peut prescrire un progestatif durant dix jours tous les mois. Si, après un traitement progestatif, les règles ne reviennent pas, cela signifie d’arrêt définitif de production d’œstrogènes par les ovaires.
Voici les symptômes de la ménopause :
- 3 sur 4 femme ressentent des bouffées de chaleur sur le haut du corps et au visage. Ce signe peut durer quelques secondes ou quelques minutes, en fonction de la femme. Il s’agit d’un signes incommodant mais heureusement que vous pouvez y pallier. Pour ce faire, consommez plus de boissons fraîches et des plats à température ambiante. Vous pouvez aussi activer votre climatiseur, mettre des habits en coton, consacrez des moments de détente et de relaxation. Evitez surtout la consommation d’alcool.
- Apparition de sueurs nocturnes qui immergent tout le corps ;
- La femme peut aussi endurer des palpitations ou des frissons ;
- Des fatigues chroniques ;
- Des troubles de sommeil, des réveils intempestifs ou encore des insomnies ;
- Des fluctuations d’humeur et de l’irritabilité ;
- Une sensation d’angoisse, de déprime ou un affaissement ;
- Une baisse considérable de la libido ;
- Un état vaginal sec du fait de l’atrophie des appareils génitaux. De ce fait, la personne peut sentir des douleurs lors des relations sexuelles, notamment au moment de la pénétration ;
- Des infestations urinaires récursives ;
- La peau devient plus sèche en plus des rides et ridules ;
- Des maux au niveau des articulations ;
- Une augmentation soudaine de la masse corporelle, de 3 à 4 kilos au cours des premiers mois de la ménopause.
Comment se déroule le diagnostic de la ménopause ?
De manière générale, l’observation des signes symptomatiques permet de poser le diagnostic de la ménopause. C’est le cas de l’absence des règles durant plus d’un an. Si vous doutez de la situation, un dosage hormonal peut être demandé si les signes apparaissent trop tôt, notamment avant 45 ans ou chez les femmes qui suivent un mode de contraception hormonale. C’est un dosage de l’hormone folliculostimulante (FSH) pour attester la ménopause. Avec un taux élevé, le spécialiste pourra donc affirmer la ménopause.
Selon le Dr Claire Lewandowski, la ménopause n’est pas une maladie, mais vous pouvez atténuer les signes. Afin de compenser la carence, un apport hormonal est envisageable par le biais d’un traitement hormonal de la ménopause (THM). Il ne sera prescrit qu’à une durée éphémère. Notez que les femmes qui endurent un cancer de sein, un cancer utérin ou des antécédents et des troubles thrombo-emboliques veineuses ou artérielles, ne pourront faire l’objet de ce traitement hormonal.
La ménopause précoce
La ménopause est dite précoce quand elle survient dès 40 ans. L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) atteint près de 1,9% des femmes et elle peut être à l’origine d’une infertilité. La personne peut alors subir une prise de masse importante et/ou une baisse du désir sexuel. La vie sexuelle de la femme se trouve alors perturbée.
Comme l’affirme Odile Bagot, gynécologue et auteure de « Ménopause, pas de panique », la ménopause précoce a des facteurs variés. C’est un phénomène pouvant apparaitre du fait d’une maladie auto-immune, d’une chirurgie ovarienne, de la chimiothérapie ou d’une radiothérapie. De plus, la génétique et l’hérédité font aussi partie des facteurs de ce syndrome.
Qu’est-ce que la ménopause tardive ?
Certaines des femmes ont leur ménopause à l’âge de 51 ans et d’autres assistent à un arrêt du cycle menstruel plus tardivement. De ce fait, le Dr Odile Bagot éclaircit ce sujet en affirmant que les symptômes de préménopause connaissent une prolongation avec un cycle menstruel déréglé. Cela occasionne alors des règles plus ou moins abondants. Si la ménopause est tardive, elle peut être d’ordre génétique, bien que cela ne soit pas systématique. Un autre facteur de ce cas, c’est l’adiposité. La ménopause tardive influer avantageusement la structure osseuse et l’ostéoporose, mais aussi du fait qu’elle baisse le risque aux maladies cardiovasculaires.
Les conséquences de la ménopause sur la libido
En période de ménopause, les femmes ont souvent un taux de la libido très bas. Le Dr Christelle Besnard-Charvet, gynécologue-obstétricien, affirment alors que les changements hormonaux occasionnent une limitation du taux d’estrogènes, ce qui se répercute sur la libido alors que ces hormones n’opèrent pas seules. En sus, la testostérone fluctue tout de même le désir sexuel et ne pâtit pas sur la ménopause. Elle rassure que le désir sexuel peut rester normal à la ménopause, c’est un phénomène qui peut pérenniser jusqu’à la fin des jours de la personne.
Seul bémol, c’est que la carence en œstrogènes occasionne en général un manque de lubrification de l’appareil reproducteur femelle, ce qui rend les rapports sexuels moins agréables, ou même douloureux. C’est pourquoi la plupart des femmes craignent d’expérimenter les rapports à venir. En outre, la spécialiste affirme que cette appréhension déteint probablement sur l’envie de la femme.
Chez d’autres femmes, faire le sexe à 50 ans est plus propice à leur épanouissement. Au fil des temps, la progéniture commence à fonder leur propre foyer et que le couple se trouve seul de nouveau. De là nait un privilège de liberté et de se sentir désirée. La ménopause n’apporte pas seulement des faits accablants mais il y a aussi des apports bénéfiques et agréables dans l’épanouissement de la femme.