Quand Marian, un Sans-Abri des Champs-Élysées, Adopte la Carte Bancaire pour Survivre - Recettes en Famille

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Quand Marian, un Sans-Abri des Champs-Élysées, Adopte la Carte Bancaire pour Survivre

Marian, 55 ans, connu sur les Champs-Élysées pour sa casquette de marin et son chien Toto, a trouvé une solution ingénieuse à un problème moderne : les gens n’ont plus de monnaie. Depuis quelques mois, ce sans-abri propose une alternative qui intrigue les passants : il accepte les paiements par carte bancaire et smartphone.

Le quotidien de Marian : Sourires, mais peu de dons

Chaque matin, entre deux boutiques de luxe, Marian installe son “poste” avec sa canne à pêche et son gobelet où l’on peut lire « Aidez-nous SVP ». Malgré la sympathie qu’il suscite grâce à son chien Toto, les dons en espèces se font rares. « Les gens n’ont plus de pièces. C’est dur », explique-t-il. Mais Marian refuse de baisser les bras.

Une innovation surprenante : Le QR Code et le terminal de paiement

Grâce à un smartphone et l’application Revolut, Marian a franchi un cap. Désormais, les passants peuvent scanner un QR code affiché sur son écran pour effectuer un don directement depuis leur téléphone. Cette méthode, simple et rapide, permet à des personnes comme Lionel, 24 ans, de donner quelques euros sans avoir de monnaie en poche.

En complément, Marian utilise un petit terminal de paiement, offert par un bénévole, pour accepter les cartes bancaires. Bien que certains soient méfiants, craignant des fraudes, il assure que le système est totalement sécurisé.

S’adapter pour survivre

Pour Marian, accepter les paiements électroniques est une nécessité. Il se souvient d’une époque où les pièces pleuvaient dans son gobelet, mais aujourd’hui, il ne récolte parfois que 70 centimes en plusieurs heures. « Avant, je pouvais gagner des dizaines d’euros par jour. Maintenant, c’est presque impossible sans monnaie électronique », déplore-t-il.

Arrivé de Roumanie il y a 26 ans, Marian a connu une vie difficile. Après quelques petits boulots, sa santé déclinante l’a empêché de continuer à travailler. Il dort désormais dans un parking souterrain et passe ses journées sur les Champs-Élysées ou les Grands Boulevards, toujours accompagné de Toto.

Un phénomène encore marginal

Bien que Marian ait trouvé une solution novatrice, tous les sans-abri ne peuvent pas faire de même. Selon Elina Dumont de l’association Entourage, seulement 30 % des 330 000 sans-abri en France possèdent un téléphone portable, et encore moins un forfait Internet. Ajouter à cela un terminal de paiement semble donc irréaliste pour la plupart.

Pierre-Emmanuel Boileau, responsable de l’Ordre de Malte à Paris, partage cet avis : « Il y a peu de chances que cela devienne courant. La technologie peut susciter la méfiance. Les gens se demandent comment un SDF peut avoir accès à ce genre d’équipement. »

Une nouvelle manière de donner

Si cette solution est encore rare, elle interroge sur nos habitudes de solidarité. En acceptant les moyens de paiement modernes, Marian illustre comment les sans-abri, malgré des conditions de vie extrêmes, peuvent trouver des moyens créatifs pour s’adapter à un monde en mutation.

Et vous, seriez-vous prêt à faire un don par carte ou smartphone à une personne dans le besoin ? Partagez cet article pour ouvrir la discussion !

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