Toujours en lutte contre le Covid-19, les médecins et les personnels soignants sont en première ligne de la bataille. Ces braves agents frôlent de jour en jour le virus mortel et sont continuellement submergés par le stress, mais aussi sujets à une charge émotionnelle épuisant. En sus, lorsqu’ils rentrent à la maison chaque jour, c’est encore plus risqué pour la santé de leur famille respective. Raison pour laquelle, la routine du Dr Cheng, spécialiste des maladies pulmonaires, se transforme complètement. Il adopte un mode de vie inspirant, relayé par le média NBC.
Le Dr Cheng, spécialiste des affections pulmonaires, est un membre des héros en cette période de crise sanitaire. Il s’adonne corps et âme pour soigner les patients atteints de coronavirus. Pour garder des distances envers sa famille, il s’installe dans un garage. Des illustrations de son quotidien ont fait le tour des médias à titre de sensibilisation des concitoyens face à cette maladie farouche, de respecter les mesures de distanciation sociale ainsi que les mesures barrières instaurées.
Un « sans abri »
Afin d’attiser l’attention des individus qui ont encore tendance à mésestimer l’épidémie du coronavirus, le Dr Cheng a posté via son compte Facebook une explication qui détaille la nécessité de rester chez soi. Par la même occasion, il fait appelle à la vigilance.
« Je suis volontairement devenu ‘sans-abri’ pour protéger ma famille, au cas où je serais infecté, pour ne pas ramener le virus chez moi. J’ai passé 1 nuit dans ma voiture, puis 4 nuits dans la chambre de garde de l’hôpital. » écrit-il au contenu de la publication.
A l’heure, le médecin passe ses nuits dans une tente de camping qu’il a installé dans son garage et où il a disposé un matelas, une lampe pour éclairer l’endroit ainsi qu’un ordinateur portable. De jour en joue, il fait appelle à la vigilance de tous pour ce qui est du respect de la distanciation sociale et les règles sanitaires, en plus du confinement. «Vous pouvez nous aider, moi et d’autres professionnels de la santé, à ne plus être sans domicile, en RESTANT CHEZ VOUS. FAITES-LE.» Puis d’ajouter : « Personne n’est trop bien pour rester à la maison ». Le Dr Cheng comment par la suite : « Personne n’est trop sain pour tomber malade. Restez à la maison et aidez à stopper la propagation de ce virus».
Par ailleurs, le médecin déclare qu’il voit temps de temps sa famille mais en respectant la distanciation sociale. Pour ce qui est de son alimentation, les membres de sa famille déposent ses repas près de la porte à côté du garage et partent sans attendre qu’il s’approche.
La publication du Dr Cheng a cueilli plus de 40.000 partages sur les réseaux sociaux et qui mettent à son honneur les médecins dans le monde tout entier à partir de la déclaration pandémique. Les internautes commentent son poste en le remerciant pour son geste salutaire qui a suscité des sacrifices et auxquels il a dû abandonner sa zone de confort.
Néanmoins, les remerciements et la gratitude sont essentiels, mais il ne faut jamais oublier le soutien moral aux médecins qui sont vulnérables à cause de leurs lourdes tâches.
Nécessité d’un soutien moral
Le Parisien s’est focalisé sur le sujet d’accompagnement psychologique des cardes de santé dont le quotidien devient de plus en plus vulnérable. A cet effet, Pierre Canouï, président d’honneur de la Fédération de psychothérapie et psychanalyse, met en œuvre une sensibilisation qu’il est nécessaire de solliciter de l’aide très tôt puisque la procrastination ne sera pas en faveur des attentes : « Les médecins et les cadres se prennent pour des Superman. Les infirmières, c’est un peu pareil. Pour des gens avec un tel engagement, dire que ça ne va pas, c’est faillir ».
En France, un centre d’appel a été consacré pour aider des soignants, à l’initiative du Pr Lejoyeux. Véronique Le Goanvic, psychologue à l’hôpital Bichat en est membre qui est chargé de répondre aux appels téléphoniques et interpelle certaines problématiques imposées par cette crise sanitaire aux professionnels de la santé : « On est pour le moment dans la sphère anxieuse et dans le stress professionnel. Il y a aussi beaucoup plus de décès que d’habitude à gérer, de tous âges, avec des protocoles de plus en plus rapides qui rendent la situation inconfortable pour les soignants, qui ne font pas les choses comme ils aimeraient. »
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