Il n’est pas sans surprise que certains médicaments, traitements ou vaccins peuvent causer certains effets non-désirés sur la personne à laquelle on l’administre. Le vaccin du coronavirus en fait partie. Même si on n’a pas encore totalement défini avec certitude tous les effets secondaires de ce vaccin, s’ils sont négligeables ou non, les effets secondaires existent bel et bien. Le vaccin du coronavirus peut provoquer des erreurs lors de certains examens de radiologie causant quelques mauvaises interprétations. Le ganglion lymphatique se gonfle normalement en tant que réaction pour l’immunité. Ce qui pourrait fausser la mammographie pour le diagnostic du cancer du sein. Les radiologues expliquent alors que cet effet indésirable est identifié et ils disent qu’il ne faut pas s’alarmer.
France info nous rapporte les informations sur ce sujet. Un examen de mammographie a montré des gonflements sous les aisselles d’une patiente à laquelle on a injecté un vaccin contre le coronavirus. Cela aurait pu créer des troubles et faire croire que le vaccin cause des cancers du sein si les radiologues n’étaient pas vigilants.
Une réaction normale du système immunitaire
Luis Teixeira, oncologue et membre de la société française du cancer, lors d’une interview explique que les ganglions qui se gonflent après s’être fait vacciné est une réaction tout à fait normal du système immunitaire. Les ganglions se trouvent un peu partout dans le corps humains. Des fois, ils sont en profondeur mais, au niveau de l’aine, au niveau des cervicales ou encore ceux sous les aisselles sont assez palpables. Comme ils font partie du système immunitaire, et qu’ils sont en étroite relation avec les lymphocytes, ces ganglions se gonflent lors d’une infection.
Le rapport avec la vaccination
Selon le Dr Teixeira, après qu’on s’est fait vacciné, l’immunité s’active pour reconnaitre l’antigène qui a été injecté avec le vaccin. Le vaccin est une sorte de pseudo-infection donc les ganglions lymphatiques se gonflent comme pour une vraie infection. La zone d’injection du vaccin peut aussi être un facteur. Quand on se fait vacciner et qu’on injecte le vaccin dans le bras, les ganglions qui se trouvent à proximité sont ceux qui agiront, notamment ceux sous les aisselles. Cela a été confirmé par Connie Lehman, un professeur en radiologie à l’université de Harvard, lors d’une interview de CNN. Elle explique que quand une femme reçoit une piqûre dans le bras, le ganglion lymphatique sous l’aisselle du côté de ce bras se gonfle, ce qui est une réponse normale du système immunitaire. Elle raconte aussi que quand elle s’est fait vacciné avec le vaccin Pfizer, la même chose lui est arrivée.
Vaccin et mammographie
Lors d’uneinterview sur CBC Canada de Monika Naus, la directrice du « Communicable Diseases and Immunization Service » au « BC Centre for Diseases control », elle explique que plusieurs vaccins ont un effet sur le système lymphatique et que cela peut sans aucun doute affecter le ganglion sous l’aisselle après avoir reçu un vaccin. Dû au fait qu’ils soient près des seins, l’enflamment de ces ganglions peuvent apparaitre comme des taches blanches lors d’un examen de mammographie. Elle explique alors que : “Cela peut provoquer un faux-positif et une certaine inquiétude quant à une potentielle anomalie”. Elle explique alors que pour les patientes féminine qui ont reçu un vaccin contre le coronavirus, il serait mieux de refaire l’examen de mammographie 4 à 6 semaines après s’être fait vacciné, quand les ganglions ne s’enflent plus, pour éviter cette erreur. Sauf bien sur si la personne n’ait constaté un signe avant-coureur d’un cancer du sein, dans ce cas-là, elle doit vite consulter un médecin.
Jerilynn Prior, professeur endocrinologue explique qu’un personnel de la santé bien expérimenté devrait pouvoir faire la différence entre un ganglion et une anomalie au niveau du tissu mammaire, encore plus si le personnel en question a été mis au courant avant l’examen qu’elle a pris un vaccin. Il se peut aussi que la patiente reçoive des examens supplémentaires pour bien pouvoir s’assurer des résultats. Pour apaiser le public et les patientes, Lisa Ann Mullen, radiologue spécialiste en imagerie mammaire a souligné dans une publication de la John Hopkins University que « La chose la plus important à retenir est qu’il n’y a aucun danger du cancer du sein associé au vaccin contre le Covid-19 ». On ne devrait donc pas reculer devant la vaccination par peur du cancer du sein.