Vieux de 4 000 ans, le monument baptisé « Stonehenge espagnol », situé en Espagne est réapparu. Il a refait surface après la sécheresse la plus intense qui n’ait jamais existé depuis des décennies. Plein feu.
Après 50 longues années, le cercle de mégalithes est complètement émergé du réservoir de Valdecañas, à Cáceres. L’agence nationale de météorologie (AEMET), affirme que c’est la 3e sécheresse la plus extrême identifiée au XXIe siècle en Espagne. Le péninsule ibérique a profité de 25% de pluies en moins que la moyenne qui a été enregistrée depuis 1981 à 2010.
Avec l’appellation officielle Cromlech de Guadalperal, le cercle surnommé Stonehenge espagnol comporte des dizaines de pierres mégalithiques datant de 5 000 ans av. J.-C.
Les scientifiques estiment que le Stonehenge espagnol aurait été baptisé à l’ère du bronze ou bien celui du cuivre.
Aujourd’hui, il se trouve entièrement dénudé dans le réservoir de Valdecañas, situé à Caceres. Les autorités de la province affirment que l’eau à diminué jusqu’à 28 % de sa capacité.
Selon l’archéologue Enrique Cedillo de l’Université Complutense de Madrid, « C’est une surprise, c’est une occasion rare de pouvoir y accéder ». A part lui, d’autres experts se sont tout de même précipités pour scruter ces pierres ancestrales avant qu’il se noie une nouvelle fois.
En 1962, il a été découvert par l’archéologue allemand Hugo Obermaier, sauf que la zone a été inondée en 1963 à l’occasion d’un projet de développement rural sous le gouvernement dictatorial de Francisco Franco.
Le Stonehenge espagnol n’a été observable que quatre fois, depuis cette époque.
Il est estimé que le Dolmen de Guadalperal date de 2 000 ans avant l’existence du Stonehenge. Les dolmens sont des pierres placées verticalement et supportent en général, un rocher de forme plate.
À l’instar du Stonehenge, l’utilité du Dolmen de Guadalperal reste encore méconnue. Néanmoins, grâce aux débris humains découverts dans et à proximité de beaucoup d’entre ces pierres, on a conclut qu’il pourrait s’agir d’anciens tombeaux.
La communauté des historiens et des touristes dans le province ont suggéré d’installer les pierres de Guadalperal dans un musée ou sur la terre ferme dans l’espoir de mieux les appréhender.
La dimension de ces pierres est de 1,8 mètre, mais les déplacer serait quand même envisageable avec l’aide des nouvelles technologies. Les scientifiques auront la possibilité d’étudier minutieusement le monument. De plus, ce dernier sera une chose intéressante de plus pour les touristes.
La présence de ce cercle de pierre est également une bonne nouvelle pour Ruben Argentas, propriétaire d’une petite entreprise qui propose des escapades en bateau. « Le dolmen émerge et le tourisme du dolmen commence », a-t-il confié après avoir passé une longue journée de navette entre les touristes et le site.
La sécheresse : un ennemi juré des agriculteurs locaux
« Il n’y a pas eu assez de pluie depuis le printemps… Il n’y a pas d’eau pour le bétail et nous devons le transporter », se plaint José Manuel Comendador. Pour Rufino Guinea, c’est une très mauvaise saison pour ses poivrons. Son potager a malheureusement été dévasté.
À cause du changement climatique, l’Espagne a basculé à son niveau le plus sec depuis 1 200 ans. En hiver, les pluies devraient encore chuter, à en croire le résultat d’une recherche partie sur la revue Nature Geoscience.