La crise sanitaire met plusieurs pays à rudes épreuves depuis déjà plusieurs mois. Si l’hexagone a commencé le confinement à compter du 17 mars, les Français sont en déconfinement progressif à l’heure actuelle. Alors, à partir du 11 mai, la population se voit sous une condition améliorée de la pandémie. Néanmoins, l’autorité gouvernementale semble revenir sur les décisions prises.
Les étudiants s’apprêtaient à retourner en classe, mais plusieurs cas avérés de Covid-19 ont été décelés. Ce qui aurait contraint les écoles à refermer leurs portes. Le gouvernement est alors confronté à une prise de décision difficile comme le relaye Ouest France. Cette décision serait accompagnée de plusieurs autres mesures sanitaires plus ou moins draconiennes.
Partout dans le monde, les dirigeants sont incités à établir de nouvelles restrictions afin de freiner la propagation du virus. Pour le cas de la France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé au micro, vendredi depuis Matignon dans le but d’inciter le peuple à ne pas baisser la garde. Lors de cette prise de parole, il annonce une « dégradation manifeste » de la situation sanitaire et a invoqué que « la solution la plus simple et la moins contraignante (pour maîtriser l’épidémie), c’est d’appliquer les gestes barrières ».
En outre, le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy avait de son côté, annoncé le mercredi 9 septembre que l’autorité gouvernementale « va être obligé de prendre un certain nombre de décisions difficiles dans les huit à dix jours maximum ».
Ouest France reprend des éléments de ces mesures à prendre en considération.
Les décisions possibles
Puisque le coronavirus est toujours en pleine attaque, 42 départements sont classifiés zone rouge du fait que dans ces contrées, le virus ne lâche pas l’affaire. « Nous sommes dans une situation à risque », c’est ce que le ministre de la Santé Olivier Véran formulait le mois dernier. Dans ce sens, un cas de recrudescence de contaminations a été constaté en dehors des admissions à l’hôpital qui amplifient. Et ce phénomène montre bien que le virus circule librement en France. Afin de prendre ma situation en main, le conseil scientifique a alarmé le gouvernement en l’incitant à établir les mesures indispensables dans le but de freiner la transmission effrénée du coronavirus, ce mercredi 9 septembre.
Ce jeudi, le chef d’Etat a pris la parole depuis la Corse et déclare que « ce que nous devons faire, c’est nous adapter à l’évolution du virus ». Ensuite d’ajouter : « Nous aurons des décisions à prendre, mais il faut continuer à être exigeants, réalistes, sans céder à quelque panique que ce soit ». Après que Jean-François Delfraissy ait lancé l’alarme, Emmanuel Macron n’a pas manqué d’affirmer que « le conseil scientifique est dans son rôle, qui est technique ».
Alors il a mis en exergue que la prise de décision incombe aux membres gouvernementaux « démocratiquement élus » tout en « essayant d’être le plus transparents et le plus clair possible ». Le jour d’après, un conseil de défense consacré à l’épidémie de Covid-19 a proclamé la décision à l’Élysée. Lors du communiqué, quelques mesures ont été développées.
Reconfinements locaux et non pas un confinement total
Le confinement a semé la panique et a amplifié la surcharge émotionnelle chez certaines personnes. Lors d’une interview sur RTL jeudi matin, le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy a estimé qu’il n’est plus souhaitable de revenir à un confinement. « Le conseil scientifique et moi-même, on est persuadés qu’il ne faut pas revenir à un confinement, que les enjeux ne sont pas que sanitaires (…), les enjeux sont également sociaux et économiques, donc le choix ne sera pas uniquement sanitaire », annonce-t-il. Cependant, si une présomption de confinement total est évitée, le président de la république a illustré jeudi que les verdicts seront déclinés territorialement. Et Jean François Delfraissy sur RTL, partage cet avis : « il faut tout faire pour essayer de ne pas reconfiner localement ».
Restreindre les réunions
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s’est référé à La Mayenne en ce qui concerne les règles à suivre dans le but d’entraver la propagation. Il a pris la parole lors d’un entretien avec BFM TV ce jeudi. Pour rappel, ce département avait subi un contrecoup de la maladie. Mais le territoire a réussi à améliorer la situation pandémique grâce à un ensemble de mesure limitative, notamment l’interdiction de rassemblement de plus de 10 personnes. En outre, cette même restriction a déjà été avisée par le préfet des Alpes-Maritimes, ayant choisi « un encadrement strict de tous les rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public ».
Isolement des patients de Covid et des personnes à risque
Toujours ce vendredi 11 septembre, Jean Castex a déclaré la diminution de la durée d’isolement des patients atteints de coronavirus ainsi que des cas contacts. Eu lieu de 14 jours, les cas contacts font l’objet de 7 jours d’isolement. Le conseil scientifique avait néanmoins estimé qu’en cas « de reprise aigüe de l’épidémie et/ou d’échec de la stratégie d’auto-isolement », la « mise en place de mesures contraignantes » est de mise. Mis à part cette déclaration, une autre décision au sujet des sujets à risque, notamment les personnes âgées, serait prise. Sur RTL, Jean-François Delfraissy avait appuyé : « Il est souhaitable que les personnes âgées n’aillent pas dans un certain nombre de rencontres ».
Clôture des bars
Parmi les endroits listés pour être à risques, on constate les bars. Lorsque le coronavirus a fait rebond, plusieurs préfets ont été déterminés à restreindre l’horaire de disponibilité des bars. Sur ce propos, Olivier Véran avait déclaré fin juillet que la fermeture des bars serait envisageable si le virus connaît une recrudescence de propagation.