Une belle histoire de solidarité sportive s’est malheureusement transformée en cauchemar pour Elena Congost, une athlète espagnole spécialisée dans les épreuves de marathon réservées aux malvoyants (T12). Lors d’une course ce week-end, Congost, qui se battait pour une place sur le podium, a spontanément aidé son guide à franchir la ligne d’arrivée, un geste qui lui a coûté cher. À seulement deux mètres de la fin, elle a lâché la corde qui la reliait à son guide pour l’aider à se relever, un geste qui lui a valu une disqualification.
Ce moment de solidarité, qui avait permis à Congost de décrocher la médaille de bronze, s’est transformé en une décision lourde de conséquences. Selon les règles strictes des compétitions, l’athlète ne doit en aucun cas rompre le lien avec son guide, et même si la décision de la disqualification n’était pas liée à un acte de tricherie, mais à un instinct humain de venir en aide, elle a été appliquée. La Japonaise Misato Michishita a ainsi récupéré la troisième place, tandis que la Marocaine Fatima El Idrissi a remporté la médaille d’or avec un nouveau record du monde de 2 heures 48 minutes et 36 secondes, suivie de sa compatriote Meryem En-Nourhi pour l’argent.
Congost, se disant “dévastée”, a confié à Marca, dans une interview traduite par Eurosport, que son geste n’était pas prémédité et n’apportait aucun avantage compétitif : « La prochaine athlète est arrivée trois minutes après moi. C’était un réflexe, je n’en ai tiré aucun bénéfice. Ils ne m’ont pas disqualifiée pour tricherie mais pour avoir été humaine, avec la réaction instinctive d’aider quelqu’un qui tombe. »
Cette disqualification met en lumière la complexité des règles sportives, parfois impitoyables face aux élans de solidarité et d’humanité.
#Paris2024 | 🏃♀️Elena Congost tracte son guide dans les derniers mètres du marathon, au bout de l'effort ! Quelle image 😳
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— francetvsport (@francetvsport) September 8, 2024