L’assistante familiale n’a pas reçu l’autorisation d’adoption d’un bébé dont elle a la charge depuis des mois. La raison est pour le moins triste car elle aurait dépassé un certain âge.
En Normandie, une assistante familiale âgée de 57 ans est concernée par une affaire judiciaire contre son employeur depuis des semaines.
Alors que cette femme travaille dans le centre pour enfant depuis 2007, elle a décidé d’adopter un bébé dont elle a la charge depuis environ 11 mois. Sauf que l’Aide sociale à l’enfance, au sein de laquelle elle travaille a écarté la demande pour son âge.
La fillette est né en février 2022 mais elle a eté abandonnée. Âgé de quatre mois, le bébé a été confié à cette assistante et son partenaire, qui exerce aussi le même métier. Le bébé est avec le couple depuis.
Une adoption refusée à cause de son âge
Dans un article pour Ouest-France paru en mars dernier, la quinquagénaire affirme :
« Elle a dû s’habituer à de nouveaux visages, mais les liens se sont aussitôt créés ».
Puis, elle poursuit :
« Elle nous a trouvés. On l’aime comme si c’était notre enfant. Ce serait la détruire que de nous l’arracher ».
Cette femme à la tête d’une famille d’accueil en charge de cinq autres enfants assure que des liens très forts se sont formés entre eux et le bébé.
Lorsque l’ASE a expliqué à l’assistante que son âge n’est plus éligible pour adopter, elle a ressenti de l’amertume. Aux termes de la loi du 21 février 2022, une personne souhaitant adopter un enfant ne doit pas avoir plus de 50 ans d’écart avec le bébé en question.
En octobre 2022, le bébé est déclaré pupille de la nation, mais cette décision n’a pas empêché le couple de se battre. Après ce verdict, la famille d’accueil conteste devant le tribunal judiciaire d’Alençon, soumettant une demande de délégation d’autorité parentale par la même occasion. Mais, la demande a été rejetée en février 2023.
Depuis, la famille a déposé une demande officielle d’adoption, craignant que l’enfant lui soit retirée « de force ». L’assistante familiale a martelé :
« Est-ce que l’intérêt supérieur de l’enfant c’est de l’arracher à une famille où elle est heureuse ? Pour la mettre dans un lieu où elle sera perdue ? ».
L’affaire étant encore agitée, la famille refuse de rendre le bébé à l’autorité. Alors, le préfet a pris la décision de déposer une plainte.