Le 18 décembre dernier, une nouvelle activité sismique a été enregistrée dans le sud-ouest de l’Islande. Pour le moment, les autorités locales se veulent rassurantes sur l’éruption volcanique en cours. Mais elles ont pris des mesures de sécurité drastiques.
4000 habitants de Grindavík, une ville située à environ 40 kilomètres au sud de Reykjavik, ont été évacués en novembre. Pour cause, une activité sismique intense a eu lieu. Les autorités en Islande ont alors établi la situation d’urgence par voie de décret, dans quel cas les habitants sont autorisés à retourner chez eux seulement pendant un intervalle de temps.
Pour autant, dans la soirée du 18 décembre 2023, un volcan est entré en éruption au nord-est de Grindavík. Dans une vidéo en direct, nous pouvons apercevoir les jets de magma qui traversent une fissure qui mesure près de 2,8 kilomètres. À savoir que cette longueur de la fissure est trois fois plus étendue que celle de l’été dernier.
Comme le rapporte l’institut météorologique islandais ou IMO, l’éruption volcanique a débuté à 22h17 (GMT) après un tremblement de terre vers 21h00″.
Les jets de magma peuvent donner une image impressionnante. Cependant, Vídir Reynisson, le chef de la protection civile et de la gestion des urgences, met en garde les plus curieux sur RUV :
“Ce n’est pas une éruption touristique et vous devez l’observer de très loin”.
Le trafic aérien reste intact
Dans un communiqué, Katrín Jakobsdóttir, la cheffe du gouvernement islandais déclare :
“[…] Il est clair qu’il s’agit d’une éruption considérable”.
Quoi qu’il en soit, la Première ministre se veut rassurante en annonçant :
“Aucun pays n’est mieux préparé aux catastrophes naturelles que l’Islande”.
Le mois d’octobre, la police avait tout de même affirmer que la population n’a pas à s’inquiéter.
Le phénomène rappelle évidemment l’éruption d’Eyjafjallajokull en 2010. Sauf que le trafic aérien avait été fortement impacté par des cendres et des fumées. De plus, 100 000 vols avaient été annulés.
Toutefois, ISAVIA, l’opérateur des aéroports islandais rassure qu’aucun risque n’est en vue.
“Pour le moment, il n’y a aucune perturbation aux arrivées ou aux départs à l’aéroport de Keflavik”.
Selon les vulcanologues, cette nouvelle activité sismique pourrait durer des dizaines d’années.