La nouvelle pub osée de Gleeden, site de rencontres extra-conjugales, scandalise les parisiens

La polémique Gleeden s’empare de Paris : quand l’infidélité s’affiche sur les bus de la capitale

Les Parisiens ont eu la surprise de découvrir une campagne publicitaire qui ne laisse personne indifférent. Sur les flancs des bus RATP et IDFM circulent depuis le 25 août des messages à double sens qui font réagir : “Vous aussi, vous allez bientôt retrouver votre maîtresse” ou encore “Et si vous repreniez une activité extra-scolaire ?”. Ces slogans ne s’adressent pas aux écoliers en pleine rentrée, mais bien aux adultes tentés par l’infidélité.

La nouvelle pub osée de Gleeden, site de rencontres extra-conjugales, scandalise les parisiens

Une stratégie marketing qui divise l’opinion publique

Gleeden, plateforme spécialisée dans les rencontres extra-conjugales qui se présente comme “le premier site de rencontres extra-conjugales pensé par des femmes”, n’en est pas à son coup d’essai en matière de publicités controversées. Cette fois-ci, l’entreprise a choisi la période de la rentrée scolaire pour déployer une campagne jouant délibérément sur l’ambiguïté et les doubles sens.

Cette stratégie marketing a atteint son objectif premier : faire parler d’elle. Mais le tollé provoqué sur les réseaux sociaux illustre combien le sujet reste sensible. De nombreux internautes expriment leur indignation : “Faire la promotion de l’adultère en plein espace public me choquera toujours, c’est tellement immoral”, s’insurge l’un d’eux sur X (anciennement Twitter). D’autres dénoncent une “banalisation de l’infidélité” ou se disent “scandalisés” par ces messages provocateurs.

Les messages qui font polémique

La campagne joue habilement sur le vocabulaire de la rentrée scolaire avec des slogans comme :

  • “Vous aussi, vous allez bientôt retrouver votre maîtresse”
  • “Et si vous repreniez une activité extra-scolaire ?”

Ces formulations délibérément ambiguës visent à attirer l’attention tout en provoquant la controverse, une technique marketing éprouvée pour générer de la visibilité à moindre coût.

Des réactions contrastées

Si une partie du public dénonce cette promotion de l’adultère dans l’espace public, d’autres internautes préfèrent prendre ces publicités avec humour, soulignant leur caractère décalé et provocateur. Cette dualité de réactions montre la complexité du rapport de notre société à la fidélité et aux valeurs conjugales traditionnelles.

Un marché florissant qui interroge nos valeurs

Gleeden revendique aujourd’hui 132 000 inscrits sur Paris et sa région, dont 41% de femmes. Ces chiffres témoignent d’une réalité sociale : l’existence d’un marché substantiel pour ce type de services, même si leur promotion publique suscite la controverse.

La plateforme n’hésite pas à jouer sur la provocation pour se démarquer dans un secteur concurrentiel. En ciblant spécifiquement la période de la rentrée scolaire, Gleeden démontre une stratégie marketing audacieuse, parfaitement consciente des réactions qu’elle va susciter.

Les limites de la publicité dans l’espace public

Cette campagne soulève des questions fondamentales sur les limites de la publicité dans l’espace public. Jusqu’où peut-on aller dans la promotion de services qui heurtent les valeurs morales d’une partie de la population ? Faut-il réguler davantage les messages publicitaires visibles par tous, y compris les enfants ?

La RATP et IDFM, en acceptant ces publicités sur leurs véhicules, deviennent malgré eux acteurs de cette polémique. Certains usagers s’interrogent sur la responsabilité des transporteurs publics dans la diffusion de ces messages controversés.

La banalisation de l’infidélité en question

Au-delà de l’aspect marketing, cette campagne interroge sur l’évolution des mœurs et la banalisation potentielle de l’infidélité. En s’affichant de façon décomplexée dans l’espace public, Gleeden participe-t-il à normaliser des comportements autrefois stigmatisés ?

Les défenseurs de la plateforme arguent qu’elle ne fait que répondre à une demande existante sans la créer, tandis que ses détracteurs considèrent que cette visibilité contribue à fragiliser les valeurs familiales traditionnelles.

Conclusion : quand la provocation devient stratégie commerciale

Cette campagne publicitaire de Gleeden illustre parfaitement comment la provocation peut devenir une stratégie commerciale efficace. En suscitant l’indignation d’une partie du public, la plateforme s’assure une visibilité médiatique qui dépasse largement le cadre de ses affichages sur les bus parisiens.

Qu’on approuve ou qu’on condamne cette démarche, force est de constater qu’elle atteint son objectif : faire parler de la marque et probablement attirer de nouveaux utilisateurs. Dans un monde saturé de messages publicitaires, la transgression des normes sociales semble être devenue un levier marketing comme un autre.

FAQ

Est-ce légal de faire la publicité pour un site de rencontres extra-conjugales ?
Oui, en France, aucune loi n’interdit spécifiquement la promotion de sites de rencontres pour personnes en couple. La réglementation publicitaire concerne principalement les contenus à caractère sexuel explicite ou les messages trompeurs.

La RATP peut-elle refuser ce type de publicités ?
Les transporteurs publics disposent généralement d’une charte encadrant les publicités acceptées sur leurs supports. Ils peuvent refuser certains messages, mais doivent justifier leur décision pour éviter les accusations de censure arbitraire.

Ce type de campagne a-t-il un impact sur les taux d’infidélité ?
Aucune étude scientifique n’a démontré un lien direct entre la publicité pour des sites comme Gleeden et une augmentation des comportements infidèles. Ces plateformes répondent à une demande préexistante plus qu’elles ne la créent.

Comment protéger les enfants de ces messages ambigus ?
C’est une préoccupation légitime exprimée par de nombreux parents. Ces publicités, avec leurs jeux de mots sur le thème scolaire, peuvent susciter des questions chez les enfants. Les parents peuvent transformer ces situations en opportunités de discussion adaptée à l’âge de l’enfant sur les valeurs familiales qu’ils souhaitent transmettre.

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