Cette histoire de Ketrina Hill, maman de deux enfants est pour le moins ahurissante comme le rapporte Kidspot, un site australien. En fait, elle est partisane de la placentophagie. C’est un principe qui incite à ingérer son placenta après avoir donné naissance à son bébé. Pour le réaliser, cette femme a alors consommé une part de son organe dans une recette préparée spécifiquement.
Alors que les internautes ont été affolés par le geste de la maman, mais au Royaume-Uni, c’est une coutume. Même si les médecins ont avisé cette mère de deux enfants de sa santé en faisant cet acte, elle n’a pas hésité à consommer le placenta pour les présumés bienfaits. Ketrina est persuadé de cette doctrine alors elle a préparé un plat à part avec son organe.
A défaut de moyen pour de procurer de capsules
Suite à son accouchement, la jeune maman de Finley, son premier fils, désirant ingérer le placenta en forme de capsules. C’est un procédé qui a pour but de sécher cet organe avant de le consommer. Le problème c’est le tarif onéreux de cette pratique, alors la maman a décidé de préparer par elle-même le placenta. Ketrina a opté pour un chili con carne revisité sauce placenta. L’idée ouvre la voie pour de nouvelles préparations culinaires, après avoir donné naissance à son bébé.
Burrito au placenta, au fromage et à la sauce aigre-douce
A la naissance de son deuxième fils, Ketrina a poursuivi sa coutume pour le placenta. Elle a seulement changé la recette : Un burrito au placenta, au fromage et à la sauce aigre douce. Pour ce faire, Ketrina a commencé par découper le placenta et l’a incorporé avec des morceaux de bœuf. Elle a opté pour un mode de cuisson lente pour laisser mijoter le plat.
Lorsque la garniture est prête, elle a étalé le tout sur la tortilla et a ajouté du fromage et de la sauce aigre-douce pour hausser la saveur. Elle avoue être satisfaite de sa créativité culinaire. “Je n’étais pas très sûre du goût au début, mais c’était vraiment juste comme du bœuf très riche en fer”, confi-t-elle avant de poursuivre : “C’était un peu plus dur dans le chili, c’est pour cela que j’ai préféré une cuisson lente la deuxième fois, vous ne pouviez même pas faire la différence entre le bœuf et le placenta”.
Une évaluation entre les deux expériences
Après la naissance de son premier enfant, la maman de 27 ans affirme qu’elle s’est sentie plus vivante. “Je me suis remise très rapidement avec mon premier, j’avais de l’énergie et j’ai pu faire les mêmes activités qu’avant mon accouchement très vite”, affirme-t-elle lors de son interview. Son seul souci c’est de différencier s’il s’agissait d’un effet placebo ou si c’était réellement du fait de la consommation de cet organe. C’est ce qui l’a poussé à refaire la même expérience avec le second né. De nouveau, les avantages sont palpables selon elle.
“Je n’ai eu qu’un repas après chaque accouchement car je devais le congeler dès mon retour à la maison de l’hôpital, et je devais tout utiliser une fois que je l’avais décongelé”, relate la mère de famille du Royaume-Uni. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne regrette pas cette initiative à un point où elle a incité toutes les mamans à adopter de placentophagie pour se rétablir rapidement de l’accouchement. “J’y ai trouvé de nombreux bienfaits, notamment une récupération rapide, moins de risques de dépression post-partum et une augmentation de la production de lait”, peut-on lire dans son témoignage. Par ailleurs, elle recommande aussi d’allaiter les bébés eu sein, comme elle l’a fait avec ses deux enfants. Par la même occasion, la maman complimente les bénéfices de cette pratique, qu’elle estime tout de même comme un moteur de son bien-être.
Définition de la placentophagie
La placentophagie, le fait de consommer son propre placenta implique une tradition vénérée par de nombreuses célébrités outre-Atlantique et depuis les années 70. Selon les partisans de cette pratique, elle contribuerait à favoriser la lactation, à vivre loin de la dépression post-partum, mais aussi à se rétablir rapidement après avoir accouché. Une Américaine nommée Jodi Sealander a même mis en place des capsules de placenta, étant persuadée que cet organe charme sur l’humeur post-partum. L’élaboration de ce dispositif était en 2006.
Par ailleurs, la coutume ne fait pas l’unanimité puisque les preuves scientifiques ne sont pas au rendez-vous. De surcroît, certains experts dévoilent des risques de conservation et de préparation de cet organe, mais aussi la présence potentielle de facteurs infectieux lorsque le placenta se transforme en capsules.
Comme le précise Ouest-France, la placentophagie serait reproduit sur les mammifères des espèces animales qui ingurgitent systématiquement tous leur placenta après avoir mis bas leurs petits. Puisque l’Homme est tout de même considéré comme tel, certaines femmes imitent ce geste. Toutefois, le Pr Deruelle, gynécologue-obstétricien juge cette pratique inutile. De ce fait, il affirme que le placenta perd toute propriété nutritive dès lors qu’il est séparé de l’utérus. Pourtant, nombreux adeptes ne peuvent ne pas revendiquer ses présumés avantages en le préparant en véritable plat.
Pour le cas de la France, il est prohibé de récupérer son placenta suite à un accouchement. En général, les médecins détruisent cet organe ou très rarement les placentas sont collectés pour des fins scientifiques ou encore thérapeutiques.