La crise sanitaire serait un prétexte de hausse des prix alimentaires dans les supermarchés - Recettes en Famille

La crise sanitaire serait un prétexte de hausse des prix alimentaires dans les supermarchés

by Emma

À partir du moment où le pays est entré dans la crise sanitaire, les internautes se plaignent sur une manifeste hausse des prix en supermarché, à travers des tweets enflammés.

Dans cette ambiance qui suscite encore l’anxiété et l’angoisse. Et pendant que les tourments liés au coronavirus subsistent, les consommateurs trouvent que certaines enseignes exploitent la crise sanitaire pour faire plus de bénéfice.

Mais est- ce vraiment le cas ? Nos confrères du 20 Minutes apportent des précisions.

Le 9 avril, l’association UFC- Que choisir a diffusé les résultats d’une étude concernant l’évolution des prix de 104 produits de première nécessité depuis le début du confinement.

Dix enseignes ont été examinées, dont Auchan, Intermarché, Carrefour ou encore Casino. Selon les résultats issus de cette observation, les consommateurs seraient en présence d’une contradiction importante, car si l’association avance que les prix des produits de grande consommation sont plutôt stabilisés, une augmentation considérable sur la facture aurait été remarquée.

Une pénurie des produits moins chers.

Suite au constat établi par UFC Que Choisir, il s’avérait que malgré les prix assez stable des 104 produits étudiés, les clients supportent tout de même « une addition salée lors du passage à la caisse. Et cela s’expliquerait globalement par une pénurie des produits moins chers, ce qui amène les consommateurs à acheter ce qui se trouve dans les rayons à savoir les produits plus coûteux.

Effectivement, une augmentation importante des achats a été remarquée depuis le début du confinement.

Mais ici, le problème c’est que cette hausse est répartie de manière non-uniforme sur les étalages. Ainsi les acheteurs se précipitent d’abord sur les produits les plus abordables en termes de prix, occasionnant  ainsi une rupture de stock. Les clients suivants n’ont donc d’autre solution que de choisir sur les produits restants, généralement plus chers. Le prix moyen des courses connaît alors une recrudescence, avec « une hausse de 2,1%  du panier habituel pour la première semaine de confinement, et s’accroissant à 2,4% au cours de la deuxième semaine » dévoile l’association.

Un montage d’images de pommes de terre : source d’indignation.

Des internautes révoltés soutiennent que les prix ont flambé en grande surface. Tout a commencé par des images diffusées sur Facebook ou Twitter, confrontant les prix avant/après confinement de certains produits, notamment la pomme de terre qui, si on se fie aux acheteurs, aurait vu son prix multiplier par 5, en espace d’une semaine chez Carrefour.

« Regarder les dates d’achat et le prix en kg ! Est-ce normal ? Réitère une consommatrice.

Une autre a fait un commentaire sur Twitter « et les prix n’augmentent pas, qu’ils nous disent… Honteux ». Mais ce constat, qui semble agacer les clients mécontents, serait pourtant faux.

Selon les Décodeurs du journal Le Monde, tout semble confirmer que le montage d’images en question a  été pris dans un magasin appartenant au Carrefour Market qui se trouve en Charente- Maritime. Et que ce montage serait loin de dépeindre la réalité.

Jointe par le quotidien, l’enseigne de grande distribution clarifie qu’il s’agit de deux variétés de pommes de terre distinctes, les plus chères représentant  « moins de 1% des ventes de pommes de terre ». Sur son site, Carrefour dévoile également , « nous vendions une semaine avant, une pomme de terre primeur de variété plus ordinaire, mais non locale, que nous avons arrêtée pour la pomme de terre primeur de l’île de Ré. C’est une variété cultivée uniquement sur l’île », élucidant ainsi la hausse du prix.

Interviewé par l’AFP,  le gérant du magasin charentais souligne quand  même «  une légère hausse des prix fournisseurs  qui s’explique par une baisse de production » occasionnée par des mesures de confinement établies.

Remplacement des produits importés par des produits locaux.

Effectivement et comme l’admettait Bruno Maire le 8 avril  « c’est vrai , je le reconnais, il y a sur certains fruits et légumes frais une forte augmentation ». Selon le ministre de l’Économie, il y a une explication «  très simple » à l’augmentation des prix à savoir : « les produits venaient des pays européens dans lesquels les produits n’étaient pas forcément de la même qualité, désormais c’est des produits français » peut on lire dans le Fact Check de l’AFP.

Le ministre donne d’ailleurs  certains exemples , précisant que « La fraise gariguette française est beaucoup plus chère que la fraise espagnole. Le concombre français est environ deux à trois fois plus cher que le concombre néerlandais. Même chose pour la tomate » et de continuer « ce que nous payons (…), c’est tout simplement la qualité de la production française ».

Bruno Le Maire a également certifié que le gouvernement sera particulièrement vigilent quant à ces produits et dévoile avoir demandé à la DGCCRF, direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression de fraudes de veiller à «  ce qu’il n’y ait pas d’augmentation indue des prix alimentaires en France ».

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