Il reçoit par erreur 330 fois son salaire… la justice l’autorise à garder l’argent, son patron est furieux

Une erreur de paie extraordinaire : l’incroyable histoire de l’employé qui a gardé 172 000 euros

Imaginez-vous ouvrir votre relevé bancaire et découvrir que votre employeur vient de vous verser 330 fois votre salaire habituel. Une somme colossale apparaît soudainement sur votre compte. Que feriez-vous ? Signaler immédiatement l’erreur ou… disparaître avec l’argent ? C’est exactement la situation qu’a vécue un employé chilien, dont l’histoire a fait le tour du monde et vient de connaître un rebondissement judiciaire spectaculaire.

Il reçoit par erreur 330 fois son salaire… la justice l'autorise à garder l'argent, son patron est furieux

L’erreur financière qui a changé une vie

En 2022, un assistant de répartition travaillant pour le Consorcio Industrial de Alimentos, une importante entreprise agroalimentaire au Chili, a vécu ce que beaucoup considéreraient comme un rêve devenu réalité. Au lieu de recevoir son salaire mensuel habituel d’environ 520 euros (500 000 pesos chiliens), l’homme s’est retrouvé avec un virement bancaire de 172 000 euros (165 millions de pesos) – soit 330 fois son revenu normal.

Cette erreur monumentale du service de paie a rapidement été détectée par l’entreprise, qui a naturellement demandé le remboursement immédiat. L’employé a d’abord promis de se rendre à sa banque pour régler la situation, avant de changer complètement d’avis.

Un comportement inattendu qui a provoqué un scandale

Au lieu de restituer l’argent comme il l’avait initialement promis, l’homme a pris une décision radicale :

  • Il a disparu pendant trois jours, injoignable pour son employeur
  • À son retour, il a simplement présenté sa démission
  • Il est parti avec l’intégralité de la somme versée par erreur

Face à cette situation, l’entreprise a immédiatement porté plainte pour vol. Le salarié risquait alors une amende d’environ 304 euros et, plus sérieusement, une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 540 jours.

Le coup de théâtre judiciaire

Contre toute attente, la justice chilienne a pris une décision stupéfiante le 8 septembre dernier. La Cour d’appel de Santiago a tranché en faveur de l’ancien employé, lui permettant de conserver l’intégralité des 172 000 euros.

La nuance juridique est particulièrement intéressante : selon le tribunal, l’acte commis ne constitue pas un vol, mais un “cobro indebido” (encaissement indu). Cette distinction technique a permis l’acquittement complet du prévenu.

La réaction furieuse de l’entreprise

Comme on pouvait s’y attendre, le Consorcio Industrial de Alimentos n’a pas accepté cette décision. Dans une déclaration officielle, l’entreprise a annoncé :

“Nous entreprendrons toutes les actions légales possibles, en particulier un recours en nullité, pour que cette décision soit réexaminée.”

L’affaire pourrait donc connaître encore d’autres rebondissements dans les mois à venir.

Aspects légaux : pourquoi la justice a-t-elle donné raison à l’employé ?

Cette décision surprenante soulève d’importantes questions juridiques. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce jugement inhabituel :

  1. La distinction entre vol et encaissement indu : Le vol implique généralement une action délibérée pour s’approprier un bien, tandis que l’encaissement indu suppose qu’une personne reçoit de l’argent auquel elle n’a pas droit, mais sans l’avoir activement sollicité.

  2. La responsabilité de l’entreprise : Le tribunal a peut-être considéré que l’erreur venait entièrement de l’employeur, qui aurait dû disposer de mécanismes de vérification plus rigoureux.

  3. L’absence possible de cadre juridique clair : Les lois chiliennes concernant ce type de situation spécifique pourraient présenter des lacunes que le salarié a su exploiter.

Que dit la loi dans d’autres pays ?

Cette affaire serait-elle jugée différemment ailleurs dans le monde ? Très certainement. Dans la plupart des pays :

  • En France : Le Code civil impose clairement une obligation de restitution de toute somme indûment perçue. L’employé aurait probablement été contraint de rembourser.

  • Aux États-Unis : La doctrine de l'”enrichissement sans cause” obligerait généralement le bénéficiaire à rendre l’argent reçu par erreur.

  • Au Royaume-Uni : La loi considère que garder de l’argent reçu par erreur en toute connaissance de cause peut constituer un délit de vol.

Questions fréquemment posées

Que dois-je faire si je reçois un salaire trop élevé par erreur ?

La prudence est toujours de mise. Signalez immédiatement l’erreur à votre employeur et à votre banque. Ne dépensez pas cet argent, car dans la plupart des juridictions, vous serez légalement tenu de le restituer, avec potentiellement des conséquences graves si vous ne le faites pas.

L’entreprise peut-elle encore récupérer son argent après cette décision de justice ?

Oui, le Consorcio Industrial de Alimentos a annoncé son intention de faire appel. Le processus judiciaire n’est donc pas terminé et l’affaire pourrait être réexaminée par une instance supérieure.

Est-ce que cette décision crée un précédent juridique au Chili ?

Cette décision pourrait effectivement créer un précédent, mais son application serait probablement limitée à des cas très similaires. Les entreprises chiliennes vont certainement renforcer leurs procédures de vérification des paiements pour éviter de telles situations à l’avenir.

Quelles leçons les entreprises peuvent-elles tirer de cette affaire ?

Cette affaire souligne l’importance cruciale de mettre en place des systèmes rigoureux de vérification des paiements, particulièrement pour les grandes sommes. Elle montre également l’intérêt d’avoir des procédures claires et rapides pour corriger les erreurs financières dès qu’elles sont détectées.

Cette histoire extraordinaire nous rappelle que parfois, la réalité dépasse la fiction. Elle soulève aussi d’importantes questions éthiques sur ce que chacun ferait face à une telle situation inattendue. Et vous, qu’auriez-vous fait à la place de cet employé chilien ?

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