Les femmes rondes font souvent l’objet de discrimination, lors du choix des vêtements, lors de la recherche d’emploi et même pour sortir manger. Les jugements peuvent être blessants et créent des complexes chez le sujet. Marie Southard Ospina raconte son expérience à la plage, dans un article pour Bustle.

La société impose des clichés sur la minceur et le poids idéal. Ainsi, les personnes corpulentes sont régulièrement jugées. Les causes d’obésité sont nombreuses, notamment des maladies ou des pathologies héréditaires. Malgré tout, on rencontre des milliers de préjugés sur le poids dans la société. Il s’agit du phénomène appelé Grossophobie et qui ronge plusieurs personnes de l’ère contemporaine.

Préjugés sur les personnes rondes

La grossophobie se traduit par un regard méprisant des individus corpulents en pensant qu’ils sont comme tel à cause de leur propre faute. Ces personnes subissent souvent des regards hostiles, de la pitié ou encore des commentaires désobligeants venant de certains gens. Les réactions grossophobes sont nombreuses. En effet, les gens obèses ou en surpoids doivent endurer ce phénomène tous les jours et dans plusieurs domaines de la vie. Un rapport paru dans le journal Le Monde en 2005 expliquait que les personnes en surpoids doivent s’apprêter à des commentaires négatives dans le milieu médical, à des régimes imposés même dans le demander, mais aussi à des refus de dons du sang. Dans le monde de l’emploi, ces personnes ont du mal à décrocher un poste ou à obtenir une promotion. C’est difficile pour ces gens de choisir des habits ou de prendre le transport commun au quotidien, d’accéder à une assurance vie. Pire encore, ils rencontrent des difficultés pour que leurs dernières volontés soient respectées. Viviane Gacquière, présidente de l’association Allegro Fortissimo, dans le cadre du soutien aux personnes obèses ou en surpoids, elle témoignait une impression de « climat anti-gros » dans l’hexagone. Par la même occasion, la présidente de l’association pense que la lutte contre l’obésité que l’on mène devient un combat contre les obèses, malheureusement.

La grossophobie en 2023

En ces temps modernes, la grossophobie reste d’actualité et atteint grand nombre de personnes. Face à la démocratisation des réseaux sociaux, les victimes de grossophobie sont en grand nombre, partant des célébrités, comme Laurent Ournac, Amel Bent, Vaimalama Chaves, Camille Cerf et d’autres et des personnes ordinaires.

Témoignage de Marie Southard Ospina

La jeune femme ronde appelée Marie Southard Ospina partage son vécu à travers un témoignage relayé par Bustle.

En été, comme le soleil est au rendez-vous, la grande majorité de femmes se concentrent sur les régimes et les fitness, contrairement à Marie Southard Ospina. Elle a adopté l’idée que chaque corps a droit à la plage et que chacun devrait se sentir bien dans sa peau. La jeune femme a tout simplement choisi de porter un maillot dans son corps corpulent.

Lors de ses vacances en Espagne, Marie Southard Ospina a pris la décision de mettre pour la première fois un bikini qui arbore ses formes, sa cellulite ainsi que ses vergetures et cicatrices. Avec son compagnon, elle marche le long d’une plage pleine de touristes. Tout au long du trajet, elle a remarqué toutes sortes de commentaires. Certaines des réactions étaient positives, d’autres vacanciers étaient juste neutres. Ils leur ont fait des sourires en passant et ne lui fixaient pas le regard. Mais, il y avait des personnes qui se sont montrées négatives.

Un des attitudes négatives, celle d’un jeune couple qui a fait des ironies à son encontre. Un jeune homme l’a vue passée. Éclaté de rire, il avait forcé sa petite-amie à la regarder. Ces jeunes gens l’ont méprisée sans gêne.

Mais heureusement, cette toute première expérience n’a pas été seulement négative. Marie Southard Ospina elle a pu remarquer que plusieurs autres femmes rondes mettaient un bikini. Elle s’était dit avec humour que tout ce temps, elle devait se tromper de plage lors de ses vacances d’avant.