De nos jours, le coronavirus est une réalité au quotidien et la pandémie causée par la propagation du virus ne cesse d’empirer. Plusieurs chercheurs et spécialistes partout dans le monde ne cessent de faire des trouvailles accablantes. Dernièrement, ils ont émit une hypothèse selon laquelle, le virus pourrait se transmettre dans l’air, à l’aide de particules fines. Le Monde a publié que des chercheurs italiens, ont trouvé des particules fines qui pourraient favoriser la contamination du virus. Cette découverte a initié un débat parmi les scientifiques.
D’après la directrice du département santé publique et environnement de l’OMS, Marie Neira, “le fait que les particules fines puissent servir de vecteur à la propagation du coronavirus reste une hypothèse”. Elle a aussi ajouté que : “il va falloir plusieurs mois pour la confirmer ou l’infirmer, car la propagation du virus dépend d’une multitude de paramètres comme les conditions météorologiques, la démographie ou les mesures de confinement prises par les pays.” Le vendredi 24 avril, The Guardian a rapporté les résultats d’une étude italienne indiquant la présence du coronavirus dans des particules d’air pollué.
Une hypothèse qui fait polémique
La Société italienne de médecine environnementale avait publié une étude le 17 mars, suggérant que le nombre de cas élevé dans la région de Lombardie au Nord de l’Italie serait lié au niveau de pollution de cette région. Les résultats n’ont pas été convaincants pour certains spécialistes italiens des aérosols car la corrélation ne signifie pas qu’il existe un lien de cause à effet, qui reste toujours à prouver. Dans la revue The New England Journal of medicine, une seconde recherche indique que le Covid-19 pourrait rester dans l’air pendant trois heures. A cela, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) répond que « la présence d’un virus dans l’air ne signifie pas qu’il est infectieux ni qu’il y a une transmission respiratoire de type “air” » avant d’ajouter qu’il “n’existe pas d’études prouvant une transmission interhumaine du virus par des aérosols sur de longues distances. Néanmoins, s’il existe, ce mode de transmission n’est pas le mode de transmission majoritaire ».
Une présence avérée dans les particules d’air ?
Leonardo Setti et son équipe de l’Université de Bologne, ont concentré leurs études sur la question de savoir, la cause du nombre élevé des personnes dans le nord de l’Italie. Dans cette recherche, ils ont distingué des traces d’ARN du Covid-19 dans l’air, d’après leurs publications dans The Guadian. Cependant, ils sont encore en cours de travail, visant à prouver définitivement, si cette présence dans l’air du virus a pu causer les contaminations.
Leonardo et son équipe n’était pas les seuls à étudier cette piste. Car avec eux, un autre laboratoire a relevé des échantillons d’air pollué, d’une zone industrielle à côté de Bergame, et de Lombardie. Selon Leonardo, cette hypothèse est à démontrer coute que coute car : “si nous savons, nous pouvons trouver une solution. Mais si nous ne savons pas, nous ne pouvons qu’en subir les conséquences”.
Quelles sont les mises en garde ?
Le HCSP ou Haut Conseil de Santé Publique, s’est exprimé face à cette hypothèse troublante, le 28 avril dans leur site : “Au vu de l’évolution des connaissances sur le SARS-CoV-2 et ses modalités de transmission, la question d’un risque éventuel d’aérosolisation des particules virales se pose, à évaluer selon le milieu considéré”. Ainsi, le HCSP a encouragé des recherches plus approfondies par rapport à l’aérosolisation du virus avec plusieurs méthodes de transmission possible, et surtout dans un milieu clos. Ils ont aussi recommandé à tout un chacun de se munir de masques, mais aussi de bien respecter scrupuleusement les mesures de protection pour lutter contre le Covid-19.
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