En dehors des répercussions sur la santé, la crise sanitaire emmène des lourdes troubles psychologiques. L’anxiété, le stress, la peur, sont autant de problèmes inhérents à la pandémie qui a débarqué de la Chine. D’ailleurs, les habitants de la planète sont en proie avec des nuits blanches. Et pour cause, une grande majorité ne parvient pas à trouver le sommeil. On vous dit plus.
La pandémie a totalement changé le cours de la vie et personne ne sort indemne quant à ses effets, directs ou indirects. Cela va sans dire les sommeils nocturnes perturbés comme le relaye le journal du Québec.
Le sommeil est de plus ne plus ruiné
Selon Charles Morin, professeur titulaire à l’Université Laval, à ce propos, on entend très souvent « parler de stress, d’anxiété, avec raison, qui sont générés par cette pandémie-là. Les gens rapportent beaucoup de cauchemars ou, du moins, ils rapportent beaucoup de rêves ».
Dans ce sens, le spécialiste a établi un questionnaire en ligne afin de faire le point sur les effets néfastes de la pandémie sur le sommeil. 1000 Québécois de plus de 18 ans ont participé à cette expérience, comme le règlement l’indique. Le taux de problèmes relatifs aux sommeils ne faisait qu’augmenter lorsque les participants ont augmenté en nombre. A savoir que plus de 10 pays ont concouru à ce sondage en ligne, y compris le Canada, mené par Charles M. Morin.
Exposition à un manque de sommeil alertant
« On a tendance à banaliser le sommeil et à le tenir pour acquis. Pourtant, c’est l’un des trois piliers d’une santé durable, au même titre qu’il est important de bien s’alimenter et de s’entraîner », martèle l’expert en mettant en avance que le sommeil est d’une grande importance pour la santé de chacun.
Néanmoins, Charles M. Morin nuance que le trouble de sommeil à court terme ne doit pas alarmer, notamment les mauvais rêves ou les réveils précoces.
Mais il met en exergue qu’en cas de persistance des troubles de sommeil, des séquelles mentales sont malheureusement possibles. Dans ce cas, le manque de sommeil expose son sujet à un risque de dépression ou de trouble d’anxiété, voire un stress post-traumatique.
Trouble de sommeil et anxiété relatifs à la pandémie
Comme l’estime Charles M. Morin, la crise pandémique est inhérente à un lot d’anxiété en allant même jusqu’à déconcerter le sommeil. Les facteurs sont innombrables, notamment : le fait de redouter tant le virus mortel, la présomption d’un avenir flou, lacune de repères en raison du confinement, le dérèglement de l’heure du coucher et du lever, une insuffisance de l’exposition à la lumière du jour ainsi que les interférences sociales presque inexistantes.
Cette calamité est d’autant plus vraie chez les personnels de la santé selon l’observation su professeur lorsqu’il s’est basé sur la conclusion d’une recherche menée en Chine. Lors de ladite étude, les chercheurs ont constaté que 35% des personnels de la santé ont enduré des épisodes d’insomnie et 50% d’entre eux ont manifesté des symptômes dépressifs relatifs à la pandémie.
« Il y a quand même plusieurs travailleurs de la santé qui se sentent un peu impuissants face à tout ce qu’ils voient autour d’eux, puis on n’a pas besoin d’aller en Chine pour savoir ça », s’exprime-t-il en évoquant la détresse endurée par le Québec.
Comment bénéficier d’un sommeil réparateur adapté ?
7 à 8 heures, c’est la durée normale d’un sommeil réparateur en plus des qualités requises pour booster la santé tant physique que psychologique.
Voici quelques habitudes à adopter au quotidien pour favoriser son sommeil :
- Bannissez les repas copieux, notamment le soir
- Ayez l’habitude de consacrer 2 à 3 heures de temps pour des exercices physiques avant d’aller au lit
- Tentez de maintenir le cycle circadien en veillant à suivre une heure de réveil et de coucher adaptée
- Adonnez-vous à une méditation avant de se coucher dans le but de se détendre et se relaxer
- Faites en sorte que votre literie soit confortable, dans une pièce calme et hors de la lumière de préférence
- Laissez de côté les écrans avant de vous coucher, notamment le Smartphone, l’ordinateur, etc.