Les citoyens l’attendaient avec hâte jusqu’à l’annonce d’un report d’un mois par Emmanuel Macron. La question que nombreux se pose est : le déconfinement aura-t-il finalement lieu ? Selon la thèse du virologue Christian Drosten, le pire est encore à venir pour cette épidémie de Covid-19. Le scientifique annonce la possibilité d’une seconde vague beaucoup plus forte. Le site régional La Voix du Nord relaye l’information.
Nous espérions tous avec patience un déconfinement, et voilà que les autorités annoncent qu’il aura lieu en mai. Et une autre nouvelle vient remettre de l’huile sur le feu puisque le virologue conseillé du gouvernement allemand, Christian Drosten, avise qu’au contraire une deuxième vague de coronavirus est à prévoir. Des propos effrayants à l’heure où cette épidémie impacte sur notre vie quotidienne depuis déjà quelques mois.
Une vague d’une puissante inouïe
Le virologue Christian Drosten annonce d’un ton grave lors d’une émission de radio hebdomadaire la forte possibilité d’une deuxième vague de la pandémie de coronavirus. Ce spécialiste célèbre et réputé occupe un poste de directeur de département de virologie, selon un sondage les allemands ont une confiance inouïe envers lui. Selon LCI, ce dernier est aussi un pionnier car il a incité le premier test de dépistage du Covid-19. Dix ans plus tôt, il était considéré tel un innovateur puisqu’il avait mené le diagnostic du SRAS. Des initiatives qui ont fait de lui un expert du virus qui touche actuellement le monde.
« Plus agressive que la précédente »
Christian Drosten s’adresse à une tribune du Het LaatseNiews (HLN), un journal néerlandophone en prévenant une vague de la pandémie encore plus intense que la première. Rappelons un contexte où l’Allemagne a été le premier pays européen à se lancer dans une sortie de la quarantaine progressive à compter du lundi 20 avril. La chancelière Angela Merkel a tout de même réprimandé certains états qui adoptaient pour un déconfinement plus empressé. Pour garantir une reprise de l’activité économique en bonne et de forme, mieux vaut un déconfinement petit à petit.
Un accroissement des cas
Alors que l’Allemagne entre dans une phase calme de la pandémie, le virologue expert remarque au contraire une tendance qui ferait du déconfinement une mauvaise idée. La raison n’est autre qu’un rebond du nombre de cas de coronavirus lors d’une deuxième vague. Inquiet d’une sortie de quarantaine anticipée, Christian Drosten s’exprime : « Je regrette ce qu’il se passe depuis quelques jours. Nous sommes sur le point de perdre complètement notre avance sur la maladie ». En ajoutant : « Nous sommes l’un des rares pays au monde où le nombre d’infections diminue ». Des propos qui incitent le gouvernement allemand à la prudence face à la sortie de crise prévue.
Des statistiques alarmantes
Le célèbre virologue incite le gouvernement d’Angela Merkel à être prudent pour la seule raison qu’il envisage un accroissement du nombre de contamination au Covid-19. La cause réside dans le fait qu’en Europe un sujet infecté peut contaminer 0,9 personne en moyenne. Dans ses dires Christian Drosten explique que même « sous la barre du 1 », l’épidémie peut continuer sa propagation en Allemagne risquant alors un deuxième pic plus pénible à maîtriser que le précédent « car il démarrera partout au même moment ». L’expert prédit : « Nous nous retrouverons dans des conditions où des camions-citernes bourrés de désinfectants passeront dans les rues, puisque ce sera l’unique solution, pitoyable, pour lutter contre le virus ».
« Situation similaire à celle de la grippe espagnole »
Atmosphère inquiétant puisque lors d’une parution médiatique l’expert du Covid-19 confronte le virus à la grippe espagnole ayant dévasté le monde entier vers la fin de la première guerre mondiale. Pour Christian Drosten, cette dernière a fait son apparition au printemps et s’est répandue de manière disproportionnée. Selon son explication cette épidémie mortelle s’est éteinte grâce aux mesures strictes de couvre-feux mais a à nouveau reprit à l’automne. Et ce qui est encore plus effrayant c’est lorsque l’expert dit que sur les 50 millions de décès due la grippe espagnole, la majorité sont morts durant le deuxième pic. Une comparaison remarquable à prendre en compte.
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