Alors que cette institutrice a perdu sa fille âgée de 13 ans, elle a vécu par la suite une part de bonheur dans sa vie. A 57 ans, elle a eu un bébé en bonne santé bien que la grossesse soit tardive.
Si les enfants nés après des épreuves douloureuses de la vie sont appelés bébé arc-en-ciel, ce n’est pas pour rien. Tel est le cas des bébés prématurés qui ne survivent pas. Cette maman a connu cette souffrance de se séparer de son enfant pour toujours. Après avoir perdu sa fille de 13 ans, elle a eu un bébé en bonne santé à 57 ans selon le rapport de Washington Post
« Je suis tellement excitée »
La maman en question répond au nom de Barbara Higgins. Elle a donné naissance à son fils Jack, à 57 ans. En raison de son âge, elle détient le record dans le New Hampshire, son Etat de résidence. Les parents étaient comblés de joie. « Sans mentir, je pense à mon âge en me disant : « Je viens d’avoir un nouveau né » », annonce la maman avant de continuer : « Oui, j’ai peur et je suis anxieuse mais je suis tellement enthousiaste ». Issu d’une fécondation in-vitro (FIV), Jack pesait 2,32 kilos et a donné le plus grand bonheur à sa mère et son papa, Kenny Banzhoff, âgé de 65 ans après leur épreuve douloureuse.
« Cela ne serait probablement pas arrivé si elle était encore en vie »
Sans la perte de Molly, leur fille à 13 ans, les parents de Jack reconnaissent que cet évènement de bonheur ne s’était pas produit. La fillette est morte d’une tumeur du cerveau en 2016. Tout ce qui tracassait l’esprit des parents est de savoir si un jour ils vont encore vivre heureux. Lors d’une consultation médicale, Barbara et Kenny ont découvert que Barbara était également sujette à une tumeur au cerveau. Après avoir retiré la tumeur, ils ont eu l’espoir d’enfanter à nouveau. « Le deuil de Molly et la conception de Jack étaient séparés mais liés » se remémore la mère. « Cela ne serait probablement pas arrivé si elle était encore en vie mais ce n’est pas la raison pour laquelle nous avons eu l’initiative de donner la vie » peut-on lire dans le témoignage de Barbara.
9,1% de taux d’accouchement après 35 ans aux Etats-Unis
Dans l’Etat où elle vit, Barbara est la plus âgée à avoir accouché in-vitro. Derrière elle, on constate Jacilyn Dalenberg, une femme de 56 ans qui a été la mère porteuse de ses petits-enfants et elle fait partie du Guinness des Records du Monde. Sachez que des grossesses plus tardives ont lieu sur des territoires non américains. Les premières grossesses ont atteint 26,3 ans l’année 2014 si les femmes qui donnent la vie après 35 ans ont atteint les 7,4% à 9,1%.
« Ils ont pris un très gros pari »
Lors de son entretien avec Washington Post, Eve Feinberg, professeure agrégée d’obstétrique et de gynécologie montre son enthousiasme face à cette femme qui a donné naissance à 57 ans. « Je suis inspirée par le miracle de la science […] Ils ont pris un très gros pari, ils ont heureusement fini du bon côté des choses » affirme-t-elle. Cette dernière a également tout de même affirmé que la grossesse de Barbara a dû être vraiment importante pour elle et pour sa famille. Cette situation a toutefois été le fruit d’une profonde réflexion tout en gardant en tête la sécurité. Néanmoins, la spécialiste remet en cause les théories très optimistes au sujet des grossesses tardives abordées dans les médias. Elle alerte dans ce cas que « Les gens ont tendance à ignorer les risques graves pour la santé des parents et du bébé et peuvent contribuer à la désinformation sur les risques et les réalités de la FIV, en particulier pour les patients plus jeunes ».
Les risques relatifs à la fécondation in-vitro
Les procréations médicalement assistées ne sont pas indemnes de risque, tel est les cas de la FIV. La méthode permet aux femmes qui souhaitent un enfant la possibilité de concevoir, mais elle peut être compliquée. En cause, le risque d’accouchement prématuré ou de césarienne est plus élevé pour les femmes qui fécondent de manière artificielle. En sus, le risque d’anomalies congénitales est de 5,3% à cause de plusieurs causes génétiques relatives à la prise de l’âge des parents. Selon l’article de Passeport Santé, la FIV est susceptible de développer un cancer ovarien, avec un risque de 30%. Ce n’est pas le seul enjeu, mais les cas de fausse couche sont également inclus.