Cet Homme a Décidé de Transformer les Chambres d’une Maison de Retraite en P’tites Maisons de Quartier. - Recettes en Famille

Cet Homme a Décidé de Transformer les Chambres d’une Maison de Retraite en P’tites Maisons de Quartier.

by recettesenfamille

À 92 ans, Norma avait une drôle d’habitude… une habitude qui attristait ceux qui l’entouraient.

Tous les soirs aux alentours de 17h30, elle prévenait le personnel de sa maison de retraite, qu’elle devait partir.

Le personnel lui demandait pourquoi elle devait les quitter et elle répondait tranquillement qu’elle devait aller prendre soin de sa mère chez elle.

Bien entendu, sa mère était décédée depuis de longues années.

Ce type de réaction est assez répandue chez les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.

une rue avec des maisons faites dans une maison de retraite

Par exemple, Walter, un autre résident de cette maison de soins, réclamait chaque soir son petit-déjeuner à 19h30.

Pour John Makesh, le directeur de cette maison de retraite, ce genre d’anecdotes n’a rien d’exceptionnel. C’est même son lot quotidien.

une rue reconstituée dans une maison de soins pour malade d’alzheimer

Mais c’est précisément ces anecdotes qui lui ont donné l’idée d’apporter quelques modifications à la maison de retraite qu’il dirige.

“Au début, je pensais en savoir pas mal sur les soins aux personnes âgées. Mais plus j’ai passé du temps avec mes patients, plus j’ai réalisé que je ne savais pas grand-chose”.

une rue reconstituée dans une maison de soin

La confusion n’est pas rare chez les personnes atteintes d’Alzheimer. Mais pour Jean Makesh, il devait bien y avoir une façon d’en limiter la portée.

Pour lui, l’environnement dans lequel on vit a un impact énorme sur le quotidien. C’est alors qu’une idée a commencé à émerger dans son esprit.

des personnes se promènent dans une rue reconstituée dans une maison de retraite

“Et si nous faisions une maison de retraite qui ressemble à petit village ?” se demande-t-il.

“Un petit village avec un lever et un coucher de soleil à l’intérieur du bâtiment ? Et même une lune et des étoiles pendant la nuit ? On pourrait même aller plus loin et construire des petites maisons au style des années 30 et 40 ?”

une rue factice avec la lumière du jour

Et, ça ce n’était que le début de son projet ! Par la suite, il a aussi ajouté de la thérapie par le son ou encore de l’aromathérapie.

Sans parler du tapis qui ressemble à de l’herbe sur le sol !

Résultat : il a créé un centre de soins absolument unique et chaleureux.

une rue avec de l’herbe verte et un ciel dans une maison de soins

Après le succès du premier centre Lantern à Madison dans l’Ohio aux États-Unis, deux nouveaux centres ont vu le jour.

À chaque fois, les patients sont hébergés dans une petite “maison”, située sur une rue à l’intérieur du centre.

Pour beaucoup des pensionnaires, cela ressemble à leur quartier d’enfance et leur rappelle de bons souvenirs.

Le ciel artificiel s’illumine et s’assombrit pour respecter l’horloge biologique des patients.

Changer la façon de penser la démence
Des personnes âgées se retrouvent dans une rue de la maison de soins

Pendant la journée, on y entend des bruits naturels. Des senteurs de menthe poivrée ou d’agrume sont diffusées dans l’air.

Et quand on sait que des études ont montré l’impact positif de l’aromathérapie sur le fonctionnement cognitif des malades, on comprend tout l’intérêt de cette démarche.

Dans ce centre de soins, il y a même une rue où les résidents peuvent se retrouver pour parler.

Pourtant au-delà du confort apporté, Jean Maeksh veut changer la façon dont on voit ce type de maladies.

Souvent le personnel soignant impose aux résidents un cadre de vie et des horaires non naturels, ce qui crée des tensions pour les résidents.

Et le personnel soignant tente de résoudre ces problèmes en leur donnant des médicaments : des médicaments antipsychotiques ou d’autres pour lutter contre l’anxiété.

une chambre dans une maison de soins

Autrement dit, si une personne est atteinte de démence, elle n’a pas accès aux ressources nécessaires pour être stimulée.

Hélas, la maladie d’Alzheimer ne se guérit toujours pas. Mais ce type de démarche incite à penser la maladie différemment.

une place de village devant les maisons de quartiers avec personnes qui discutent

“Dans 5 ans, nous espérons pouvoir rendre nos patients plus autonomes”, affirme Jean Makesh.

Ce type de démarche innovante permet de redonner de l’espoir aux familles.

En France aussi, des initiatives hors du commun voient le jour. C’est le cas des jardins thérapeutiques ou sensoriels tels qu’ils sont mis en place dans les maisons de retraite.

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