Une ville impose une limite de 3 animaux par foyer sous peine d’amende jusqu’à 3 000 euros
Vous adorez les animaux et vous rêvez d’agrandir votre famille à quatre pattes ? Attention, si vous vivez dans certaines localités, votre passion pourrait vous coûter cher. Une mesure surprenante a récemment été mise en place dans une ville européenne, limitant drastiquement le nombre d’animaux domestiques autorisés par foyer.
La réglementation qui fait débat

Alors qu’en France, il n’existe généralement pas de limitation quant au nombre d’animaux domestiques que l’on peut posséder (à condition de respecter les lois sur le bien-être animal), une ville a décidé d’aller à contre-courant. À Llubí, sur l’île de Majorque, un arrêté municipal adopté en juillet 2025 fixe désormais des quotas stricts : pas plus de trois animaux (chiens, chats ou autres animaux similaires) dans les logements du centre-ville, et un maximum de cinq pour les maisons individuelles.
Cette décision peut sembler drastique, mais elle s’inscrit dans un contexte préoccupant. Selon un récent rapport de la SPA, pas moins de 38 000 animaux abandonnés en France n’ont pu être pris en charge en 2024 par les 800 refuges et associations recensés. Un phénomène qui dépasse largement nos frontières et touche toute l’Europe.
Les sanctions prévues pour les contrevenants
Les autorités de Llubí ne plaisantent pas avec cette nouvelle réglementation. Les sanctions prévues sont particulièrement dissuasives :
Des amendes conséquentes
Pour les personnes ne respectant pas cette limite, l’amende peut atteindre jusqu’à 3 000 euros, avec un montant minimal de 750 euros. De quoi réfléchir à deux fois avant d’adopter un animal supplémentaire !
Des mesures complémentaires
Au-delà de l’aspect financier, d’autres sanctions peuvent s’appliquer :
- Le retrait temporaire des animaux
- La réduction du nombre d’animaux autorisés dans le foyer concerné
- Dans certains cas, les amendes peuvent être remplacées par des travaux d’intérêt général ou des formations à la protection animale
Les critères d’évaluation et autres restrictions
La municipalité se réserve également le droit d’ajuster le nombre d’animaux autorisés en fonction de certains critères spécifiques :
- La taille du logement (un appartement trop petit pourrait justifier une réduction du nombre d’animaux autorisés)
- Les nuisances potentielles pour le voisinage
- L’environnement immédiat
D’autres mesures ont été adoptées en parallèle pour encadrer la présence animale :
- Obligation de stérilisation pour les chats ayant accès à l’extérieur
- Interdiction d’accès aux aires de jeux pour enfants, parcs et autres espaces récréatifs
- Surveillance de la “présence prolongée” d’animaux sur les balcons ou petites terrasses
Une initiative qui vise le bien-être animal
Contrairement aux apparences, cette mesure ne cherche pas à décourager l’adoption d’animaux de compagnie, mais plutôt à assurer leur bien-être. L’objectif principal est de “résoudre les problèmes de cohabitation et de santé publique liés à la prolifération incontrôlée des animaux de compagnie”, selon les autorités locales.
Cette approche part d’un constat simple : trop d’animaux dans un même foyer peuvent entraîner :
- Des conditions de vie inadaptées pour les animaux
- Un suivi vétérinaire insuffisant
- Des risques accrus d’abandon
- Des problèmes de voisinage (nuisances sonores, odeurs, etc.)
Un précédent en France
Si la mesure de Llubí peut sembler isolée, sachez qu’une initiative similaire existe déjà en France. Le 20 septembre 2023, le maire d’Emberménil, un petit village de 250 habitants situé en Meurthe-et-Moselle, a pris un arrêté limitant le nombre d’animaux par foyer à “un coq, une oie, une pintade et deux chiens”.
La raison invoquée ? Les nuisances sonores et les plaintes répétées des habitants. Cette décision, bien que contestée par certains, illustre une tendance émergente à vouloir mieux encadrer la possession d’animaux en milieu urbain ou semi-urbain.
Les erreurs à éviter pour les propriétaires d’animaux
Si vous possédez plusieurs animaux ou envisagez d’en adopter, voici quelques erreurs courantes à éviter :
Négliger l’espace vital
Chaque animal a besoin d’un espace suffisant pour s’épanouir. Avant d’adopter, assurez-vous que votre logement est adapté à l’espèce et au nombre d’animaux.
Sous-estimer les coûts
Alimentation, soins vétérinaires, accessoires… Multiplier les animaux multiplie aussi les dépenses. Établissez un budget réaliste avant de vous engager.
Ignorer la législation locale
Comme le montre l’exemple de Llubí, des réglementations spécifiques peuvent exister. Renseignez-vous auprès de votre mairie avant d’adopter.
Les bénéfices d’une possession responsable d’animaux
Limiter le nombre d’animaux par foyer permet de garantir plusieurs avantages :
- Pour les animaux : de meilleures conditions de vie, une attention plus soutenue, un suivi sanitaire optimal
- Pour les propriétaires : une charge financière et émotionnelle maîtrisée, moins de stress
- Pour la collectivité : réduction des abandons, diminution des nuisances, meilleure cohabitation
Conclusion pratique
Cette réglementation nous rappelle une vérité essentielle : la possession d’un animal est une responsabilité, pas un caprice. Avant d’adopter, assurez-vous d’avoir les moyens (financiers, temporels et spatiaux) de lui offrir une vie épanouissante.
Si vous avez déjà plusieurs animaux et que vous habitez dans une commune ayant adopté ce type de mesures, renseignez-vous sur les dispositions transitoires qui pourraient s’appliquer. Dans tous les cas, privilégiez le bien-être de vos compagnons et le respect de votre voisinage.
Foire aux questions
La limitation du nombre d’animaux par foyer existe-t-elle dans toute la France ?
Non, à l’échelle nationale, il n’existe pas de quota. Seules quelques communes, comme Emberménil, ont mis en place des restrictions spécifiques.
Que faire si j’ai déjà plus d’animaux que le nombre autorisé dans ma commune ?
Renseignez-vous auprès de votre mairie sur les dispositions transitoires. Dans certains cas, des dérogations peuvent être accordées pour les animaux déjà présents avant l’entrée en vigueur de la réglementation.
Comment savoir si ma commune limite le nombre d’animaux ?
Consultez le site internet de votre mairie ou contactez directement les services municipaux pour connaître les arrêtés en vigueur concernant les animaux domestiques.
Existe-t-il des alternatives à l’adoption pour les amoureux des animaux ?
Absolument ! Vous pouvez devenir famille d’accueil temporaire pour des refuges, faire du bénévolat dans des associations de protection animale, ou proposer vos services de pet-sitter à votre entourage.