La vérité derrière le phénomène “Zombie Angelina Jolie” : une histoire de filtres et d’illusions
Cette histoire pourrait sembler sortie tout droit d’un film d’horreur, mais elle est bien réelle. Souvenez-vous de ces photos terrifiantes qui ont fait le tour des réseaux sociaux il y a quelques années, montrant une jeune femme au visage squelettique et aux yeux enfoncés, surnommée “Zombie Angelina Jolie”. Derrière ce phénomène viral se cache une histoire fascinante de quête de célébrité, de manipulation d’image et de conséquences inattendues.

Qui est réellement Sahar Tabar et pourquoi a-t-elle choqué le monde entier ?
Sahar Tabar, jeune Iranienne, est devenue célèbre en 2017 après avoir publié sur Instagram des photos d’elle-même transformée en une version cauchemardesque d’Angelina Jolie. Son visage y apparaissait décharné, avec des pommettes saillantes, une mâchoire squelettique, un teint grisâtre et des lentilles de contact bleu clair lui donnant un aspect fantomatique. Ces images ont immédiatement suscité l’effroi et la fascination du public mondial.
À l’époque, Sahar prétendait avoir subi plus de 50 interventions chirurgicales pour obtenir ce look extrême. Cette affirmation, relayée par de nombreux médias, a alimenté des débats passionnés sur les dangers de la chirurgie esthétique et l’obsession pour la célébrité. Mais la réalité était tout autre.
La révélation surprenante : l’art de la manipulation d’image
Contrairement à ce qu’elle laissait croire, Sahar n’avait pas transformé son visage de façon aussi radicale. Elle a finalement admis avoir créé ces images effrayantes grâce à un savant mélange de maquillage, de Photoshop et d’autres techniques d’édition numérique. Ses publications n’étaient qu’une forme d’expression artistique et personnelle, comme elle l’a expliqué plus tard.
En réalité, Sahar n’aurait subi que quelques interventions esthétiques mineures : une rhinoplastie, une liposuccion et des injections d’acide hyaluronique dans les lèvres. Rien qui puisse transformer une personne en “zombie”, comme le suggéraient ses photos.
Les techniques utilisées pour créer l’illusion
- Maquillage extrême pour accentuer les creux du visage
- Photoshop pour affiner drastiquement sa mâchoire et ses joues
- Filtres pour donner à sa peau une teinte grisâtre peu naturelle
- Lentilles de contact colorées pour un regard plus inquiétant
- Angles de caméra spécifiques pour exagérer certains traits
Des conséquences bien réelles pour une illusion virtuelle
Ce qui n’était au départ qu’une démarche créative s’est transformé en cauchemar pour Sahar. En octobre 2019, elle a été arrêtée par les autorités iraniennes et accusée de blasphème, d’incitation à la violence, de gains financiers par des moyens inappropriés et de corruption de la jeunesse. Une décision qui semble s’inscrire dans une volonté plus large des autorités de contrôler l’influence des personnalités des réseaux sociaux.
Condamnée initialement à 10 ans de prison, Sahar a finalement été libérée après 14 mois d’incarcération. C’est à sa sortie de prison que le public a pu découvrir son véritable visage, lors d’une interview accordée à la chaîne iranienne Rokna. La surprise fut totale : Sahar apparaissait comme une jeune femme tout à fait ordinaire, sans aucune ressemblance avec les images terrifiantes qui l’avaient rendue célèbre.
Les dangers de l’obsession pour la célébrité à l’ère numérique
Cette histoire met en lumière les dangers potentiels liés à la recherche de notoriété sur les réseaux sociaux. Lors de son interview, Sahar a confessé avoir toujours voulu être célèbre, et ce depuis son enfance. “L’espace numérique était un moyen facile,” a-t-elle expliqué. “C’était beaucoup plus simple que de devenir actrice.”
Les risques psychologiques de la quête de notoriété virtuelle
- Distorsion de l’image de soi et problèmes d’identité
- Pression constante pour maintenir ou augmenter son audience
- Exposition à des critiques et parfois à la haine en ligne
- Difficultés à distinguer la vie réelle de la persona virtuelle
- Possibles conséquences légales selon les contenus publiés et le pays
Dans le cas de Sahar, sa mère l’avait mise en garde contre les dangers de ses publications. “Ma mère me disait d’arrêter, mais je ne l’écoutais pas,” a-t-elle reconnu. “Parfois, les paroles d’un étranger ou d’un ami peuvent sembler plus importantes que celles d’un parent.”
Les réactions du public face à la révélation de son véritable visage
La révélation de l’apparence réelle de Sahar a déclenché une vague de commentaires en ligne. Certains internautes ont exprimé leur stupéfaction, d’autres de l’empathie. “C’est incroyable de voir à quel point certaines personnes accordent de l’importance à ce que font les autres pour se sentir bien dans leur peau,” a écrit l’un d’eux. Un autre a commenté : “C’est vraiment triste de voir jusqu’où certains sont prêts à aller pour devenir célèbres…”
Leçons à tirer de cette histoire étonnante
L’histoire de Sahar Tabar nous offre plusieurs enseignements précieux à l’ère des réseaux sociaux :
- Tout ce que nous voyons en ligne n’est pas forcément réel, même lorsque cela semble authentique
- La quête de célébrité peut parfois avoir des conséquences inattendues et graves
- Les normes culturelles et légales concernant l’expression personnelle varient considérablement selon les pays
- Le dialogue familial et l’écoute des proches peuvent parfois nous éviter bien des problèmes
Comment développer un regard critique sur les contenus des réseaux sociaux
- Rester sceptique face aux transformations physiques extrêmes
- Se rappeler que les filtres et logiciels d’édition sont de plus en plus sophistiqués
- Prendre du recul par rapport aux standards de beauté présentés en ligne
- Privilégier les interactions réelles et authentiques aux validations virtuelles
Un phénomène qui interroge notre rapport à l’image et à la célébrité
Au-delà du cas individuel de Sahar Tabar, cette histoire soulève des questions importantes sur notre société moderne. Pourquoi sommes-nous si fascinés par les transformations physiques extrêmes ? Comment les réseaux sociaux façonnent-ils nos perceptions de la beauté et de la normalité ? Et surtout, à quel point sommes-nous prêts à modifier notre image pour obtenir reconnaissance et attention ?
Le cas de “Zombie Angelina Jolie” restera probablement dans les annales comme l’un des exemples les plus frappants de la façon dont les apparences peuvent être trompeuses à l’ère numérique. Une leçon de prudence pour tous les utilisateurs des réseaux sociaux, mais aussi un rappel que derrière les filtres et les manipulations se cachent toujours des personnes réelles, avec leurs espoirs, leurs rêves et leurs vulnérabilités.
Questions fréquentes
Sahar Tabar a-t-elle réellement subi des opérations chirurgicales ?
Oui, mais pas autant qu’elle le prétendait. Elle aurait uniquement eu recours à une rhinoplastie, une liposuccion et des injections dans les lèvres, loin des 50 opérations évoquées initialement.
Pourquoi a-t-elle été emprisonnée ?
Les autorités iraniennes l’ont accusée de blasphème, d’incitation à la violence, de gains financiers par des moyens inappropriés et de corruption de la jeunesse. Cette arrestation s’inscrivait dans un contexte plus large de contrôle des influenceurs sur les réseaux sociaux.
Que fait Sahar Tabar aujourd’hui ?
Après sa libération, Sahar a fait profil bas. Les informations sur ses activités actuelles sont limitées, mais elle semble avoir pris ses distances avec l’image extrême qui l’avait rendue célèbre.
Les filtres sur les réseaux sociaux sont-ils réellement si puissants ?
Oui, la technologie d’édition d’images est devenue extrêmement sophistiquée. Avec les bons outils et compétences, il est possible de transformer radicalement l’apparence d’une personne, au point de la rendre méconnaissable.