Dans la nuit du 9 au 10 août 2025, un acte d’une brutalité inouïe a secoué le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. Une mère enceinte sans domicile fixe et ses deux filles, âgées de 6 ans et 14 mois, ont été victimes d’une agression particulièrement choquante : deux individus ont uriné sur elles alors qu’elles dormaient dehors.
Un acte délibéré et humiliant
Ce geste odieux s’est produit aux alentours de 1h du matin, alors que plus de 250 personnes sans-abri, dont des enfants, étaient présentes sur la place dans le cadre d’une mobilisation menée par l’association Utopia 56.
Selon l’organisation, les auteurs de l’agression étaient pleinement conscients de leurs actes. Les couvertures de la famille ont été imbibées, et l’aînée a reçu des gouttes d’urine sur le visage. La mère témoigne de la peur et du traumatisme de sa fille : « Elle dit qu’on va revenir lui pisser dessus, elle n’arrête pas de pleurer et d’autres enfants se moquent d’elle. Je suis fatiguée… », confie-t-elle au Parisien.
Cette scène d’humiliation et de violence a profondément choqué la famille et les associations présentes sur le site.
La réaction des autorités et associations
D’après Utopia 56, deux policiers étaient à proximité et ont réussi à interpeller l’un des agresseurs. L’association souligne que cet acte s’inscrit dans un contexte où environ 300 personnes sans-abri, dont une dizaine de mineures isolées et de nombreux enfants en bas âge, campaient depuis plusieurs jours sur le parvis.
L’association dénonce la délibération et la cruauté de l’acte : il ne s’agit pas d’un accident, mais d’une agression ciblée.
Une enquête pour violences en réunion a été ouverte par les autorités, afin de déterminer les circonstances exactes et d’identifier tous les responsables.
Un acte qui choque et interpelle la société
Ce drame met en lumière la vulnérabilité des familles sans-abri, en particulier des femmes enceintes et des enfants. Dans un contexte où la précarité et le manque d’abris sécurisés restent des problématiques majeures, cet événement rappelle à quel point ces populations sont exposées à la violence et à l’humiliation.
Les témoignages recueillis montrent que ce type de violences laisse des séquelles psychologiques profondes, en particulier chez les enfants. L’aînée de la famille, choquée, a du mal à dormir et se sent menacée, illustrant le traumatisme durable que peut provoquer un acte aussi gratuit et cruel.
Pourquoi en parler ?
Au-delà de l’horreur de cet événement, il est essentiel de sensibiliser le public et les autorités à la situation des personnes sans-abri. Chaque agression, chaque humiliation vécue dans la rue rappelle l’urgence de mesures concrètes pour protéger ces populations, garantir leur sécurité et leur dignité.
L’histoire de cette famille nous touche tous et souligne l’importance de la solidarité et de l’engagement citoyen. Utopia 56 et d’autres associations continuent de se mobiliser pour apporter aide et protection aux plus vulnérables, mais la société entière doit prendre conscience des risques que ces personnes encourent au quotidien.