HPV dans la gorge : symptômes, risques et prévention à connaître

Lorsque l’on parle du papillomavirus humain (HPV), on pense souvent aux verrues génitales ou au cancer du col de l’utérus. Pourtant, ce virus peut aussi infecter la gorge, en particulier l’oropharynx (l’arrière de la bouche, incluant la base de la langue et les amygdales). Cette infection, appelée HPV oropharyngé, représente un problème de santé croissant — surtout si elle n’est pas détectée à temps.

Les symptômes de l’HPV dans la gorge

Dans de nombreux cas, l’HPV oropharyngé ne provoque aucun symptôme au début, ce qui rend le dépistage précoce difficile. Lorsque des signes apparaissent, ils peuvent inclure :

  • Mal de gorge persistant qui ne disparaît pas.
  • Difficulté à avaler ou douleur à la déglutition.
  • Changements de voix ou enrouement prolongé.
  • Sensation de gêne ou de « boule » dans la gorge.
  • Douleur à l’oreille sans infection apparente.
  • Gonflement du cou (ganglions lymphatiques hypertrophiés).
  • Perte de poids inexpliquée.

Si vous présentez plusieurs de ces symptômes pendant plus de quelques semaines, il est important de consulter un professionnel de santé.

Comment se transmet l’HPV à la gorge ?

L’HPV oropharyngé se transmet le plus souvent par contacts oro-génitaux, mais la pénétration n’est pas nécessaire pour qu’il y ait infection. Dans certains cas, il peut aussi se transmettre par baisers profonds si le virus est présent.

Diagnostic

Il n’existe pas encore de test standardisé pour dépister l’HPV dans la gorge, contrairement au dépistage du col de l’utérus. Le diagnostic peut inclure :

  • Examen clinique de la bouche et de la gorge.
  • Biopsie des tissus suspects.
  • Examens d’imagerie (scanner, IRM) si un cancer est suspecté.

Options de traitement

Chez certaines personnes, l’infection disparaît naturellement. Mais si elle entraîne des lésions, des verrues ou un cancer, les traitements possibles sont :

  • Chirurgie pour retirer les tumeurs ou lésions.
  • Radiothérapie pour les stades avancés.
  • Chimiothérapie, souvent associée à la radiothérapie.
  • Immunothérapie (en cours de recherche) pour stimuler la réponse immunitaire.

Prévention : le meilleur bouclier

La protection la plus efficace reste la vaccination contre l’HPV, idéalement avant le début de la vie sexuelle. Le vaccin Gardasil 9 protège contre les souches les plus souvent liées aux cancers et aux verrues.

Autres conseils préventifs :

  • Utiliser préservatifs ou digues dentaires pour les rapports oraux.
  • Maintenir une bonne hygiène bucco-dentaire et consulter régulièrement son dentiste.
  • Limiter tabac et alcool, qui augmentent le risque de cancers liés à l’HPV.

En résumé :

L’HPV dans la gorge est souvent silencieux au départ mais peut causer de graves problèmes s’il n’est pas traité. Reconnaître les signes précoces, se protéger et se faire vacciner sont les clés pour réduire le risque.

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