« Espèce de petite ingrate ! », hurla Irina Viktorovna, le visage déformé par la colère.
Sans prévenir, sa main vola vers Natasha et lui asséna une violente gifle à l’arrière de la tête. La jeune femme, choquée, en lâcha sa cuillère. Le silence régna un instant dans la pièce.
Volodia, son mari, assis à quelques centimètres, resta figé… puis se mit à rire.
« Bien joué maman ! T’as vu sa tête ? On dirait une poule mouillée ! » lança-t-il, hilare.
Natasha sentit ses larmes monter. Pas à cause de la douleur. Mais à cause de l’humiliation. Parce que personne ne la défendait. Pas même l’homme qu’elle avait aimé.
Trois années de silence
Depuis qu’ils vivaient chez Irina, tout avait changé. Volodia avait perdu son travail, ils avaient quitté leur appartement, et sa belle-mère les avait “généreusement” accueillis.
Mais ce logement s’était vite transformé en prison.
Remarques sur ses repas, critiques sur sa façon de s’habiller, d’agir, de respirer. Natasha n’était jamais assez bien. Et Volodia ? Il avait pris le parti de sa mère, devenant à son tour sec, autoritaire, indifférent.
Cette nuit-là, tout a basculé
Après le dîner, Natasha s’enferma dans la chambre. Elle rassembla calmement ses affaires : ses vêtements, quelques souvenirs, son ordinateur, sa montre, des objets qu’elle avait elle-même achetés.
Sur la table, elle laissa un mot sous un vase de fleurs fanées. Une phrase, brève, mais puissante.
Puis elle partit.
Le réveil brutal
Le lendemain matin, Volodia s’étira, descendit en traînant des pieds vers la cuisine. Il cherchait sa montre. Son ordinateur. Et surtout… Natasha.
« Maman ? Elle est où Natasha ? C’est quoi ce bazar ? »
Puis il vit le mot.
« Je ne suis ni une esclave ni un punching-ball.
Ce que j’ai pris, c’est ce qui me revient.
Je pars. Je demande le divorce.
Ne me cherche pas. – Natasha »
Volodia pâlit. Sa mère blêmit. Aucun d’eux ne l’avait vue venir. Ils pensaient qu’elle ne partirait jamais.
La confrontation
Plus tard, Volodia se rendit furieux chez la mère de Natasha.
« Elle m’a volé mes affaires ! Elle n’a pas le droit ! » cria-t-il.
Natasha sortit calmement des reçus de dépôt-vente de son sac.
« Ce que j’ai pris, c’est une toute petite partie de ce que j’ai enduré. Si tu veux les récupérer, va au tribunal. »
Volodia resta muet. Pour la première fois, il réalisa que Natasha n’était plus la même. Elle ne courberait plus l’échine.
Une nouvelle vie commence
Aujourd’hui, Natasha vit chez sa mère. Elle a entamé une procédure de divorce. Elle a même repris une formation pour changer de vie. Elle renaît.
Et Volodia ? Il reste seul, dans l’appartement de sa mère. Avec son orgueil et son vide.
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