Afin d’éviter que les normes de genre ne façonnent le développement de leur enfant, ils ont décidé de ne pas mentionner le sexe de leur bébé sur l’acte de naissance. - Recettes en Famille

Afin d’éviter que les normes de genre ne façonnent le développement de leur enfant, ils ont décidé de ne pas mentionner le sexe de leur bébé sur l’acte de naissance.

by Wissale

Un couple de Floride fait parler de lui en adoptant une approche révolutionnaire pour l’éducation de leur enfant : ils ont décidé de l’élever sans lui assigner de genre. Leur bébé, prénommé Sparrow, est ce qu’ils appellent un “theyby” – un terme désignant un enfant élevé de manière non sexiste, sans étiquette de genre définie à la naissance. Cette décision audacieuse suscite des réactions, à la fois admiratives et critiques.

Ari Dennis, la mère de Sparrow, a pris la décision de laisser le champ relatif au sexe du bébé vide sur le certificat de naissance. Elle fait partie de ces parents qui veulent offrir à leurs enfants la liberté de choisir leur propre identité de genre. En attendant que Sparrow soit assez grand pour faire ce choix lui-même, les parents utilisent des pronoms neutres pour s’adresser à lui. Ari explique au média local WTSP qu’il est important pour elle de ne pas imposer une identité qui pourrait ne pas correspondre à l’enfant plus tard.

Une éducation au-delà des normes de genre

Le choix d’Ari et de son partenaire est un défi aux normes traditionnelles. Dans la société actuelle, les distinctions de genre sont omniprésentes, même dans des domaines aussi simples que les jouets. Une promenade dans les allées d’un magasin de jouets suffit pour constater à quel point ces normes sont encore bien ancrées : d’un côté les voitures et les super-héros, de l’autre les poupées et les kits de maquillage. Mais pour Ari, il est temps de dépasser ces divisions.

L’originalité de leur démarche ne s’arrête pas là. Hazel, le frère aîné de Sparrow, a également une approche unique du genre. Âgé de 7 ans, Hazel se décrit comme une « demi-fille », expliquant qu’il s’identifie partiellement comme une fille. Hazel préfère également que les gens utilisent des pronoms neutres pour parler de lui. À l’école, bien que certains camarades se trompent parfois, Hazel affirme qu’ils le respectent dans l’ensemble.

Un choix controversé mais assumé

Bien que cette approche suscite l’admiration de certaines personnes, elle n’échappe pas aux critiques. Nombreux sont ceux qui s’inquiètent pour l’avenir de Sparrow, craignant que grandir sans identification de genre ne le plonge dans une confusion identitaire. Pourtant, Ari reste convaincue que son enfant saura qui il est en temps voulu. Elle pense que permettre à Sparrow de choisir son identité, au lieu de la lui imposer, est un cadeau inestimable.

En fait, Ari n’est pas seule dans cette démarche. Un groupe Facebook privé, intitulé “Parenting Theybies”, rassemble près de 350 membres, tous déterminés à élever leurs enfants de manière non sexiste. Ces parents, tout comme Ari, estiment que leurs enfants devraient grandir libres des stéréotypes de genre qui régissent notre société. Ils souhaitent avant tout créer un environnement où leurs enfants pourront explorer leur identité sans contraintes ni jugements.

Une tendance en devenir ?

Même si élever des “theybies” est encore loin d’être une pratique courante, ce mouvement commence à gagner en visibilité. De plus en plus de parents réfléchissent à l’idée d’offrir à leurs enfants la liberté de choisir leur propre genre, au lieu de leur en assigner un dès la naissance. Pour ces familles, il ne s’agit pas de refuser l’idée de genre, mais de laisser à leurs enfants l’espace nécessaire pour découvrir par eux-mêmes qui ils sont réellement.

Ari et son choix d’élever Sparrow sans genre suscitent des débats passionnés, mais ils ouvrent aussi la voie à une réflexion plus large sur l’importance de l’identité de genre et les libertés que nous offrons à nos enfants. Cette démarche pourrait bien inspirer d’autres parents à remettre en question les normes établies et à envisager une nouvelle façon d’élever la prochaine génération.

Que pensez-vous de cette approche ? Un choix audacieux ou une source de confusion ? Faites-vous votre propre opinion !

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