50 ans plus tard, personne n’aurait imaginé…

Plus de 50 ans se sont écoulés, et l’histoire de James Hiram Bedford continue de fasciner. Tout le monde se demande encore : la science moderne pourra-t-elle un jour ramener un mort à la vie ? 🧬 Cette question, qui semble sortie d’un roman de science-fiction, est devenue réalité pour le professeur Bedford, qui a volontairement choisi de faire congeler son corps après sa mort avec l’espoir, peut-être irréaliste, d’être un jour “réveillé”.

Qui était James Hiram Bedford ?

James Hiram Bedford, professeur de psychologie à l’Université de Californie et vétéran de la Première Guerre mondiale, a mené une vie riche et aventureuse. Il a exploré l’Afrique, l’Amazonie, et parcouru de nombreux pays européens comme la Grèce, la Turquie, l’Espagne, l’Angleterre, l’Écosse, l’Allemagne et la Suisse. Il fut également l’un des premiers à parcourir l’Alcan Highway, reliant le nord-ouest du Canada à l’Alaska.

En 1967, James fut diagnostiqué avec un cancer terminal des reins, qui s’était propagé aux poumons. Avec les moyens médicaux limités de l’époque, il n’avait aucune chance de survie. Connaissant le livre The Prospect of Immortality du Dr Robert Ettinger – considéré comme le père des expériences de cryonie – James choisit d’entrer dans ce premier processus de cryogénisation humaine, espérant offrir un futur meilleur à ses descendants plutôt qu’à lui-même.

Le processus de cryogénisation

Après son décès le 12 janvier 1967, James subit un processus minutieux. Son sang fut remplacé par du diméthylsulfoxyde pour protéger ses organes internes, puis il fut plongé dans un réservoir de azote liquide à -196°C. Cette technique visait à préserver son corps dans les moindres détails pour un éventuel réveil futur.

Contrairement à d’autres tentatives infructueuses, comme celle d’une femme congelée en Arizona en 1966, le corps de James fut préservé correctement, évitant la décomposition cellulaire qui avait causé l’échec des expériences précédentes.

Le contrôle après 24 ans

En 1991, Alcor, l’institut responsable de sa conservation, décida d’ouvrir son corps après 24 ans pour vérifier son état. Les techniciens découvrirent James enveloppé dans un sac de couchage bleu pâle, avec un corps globalement bien conservé. Certaines parties de sa peau étaient légèrement décolorées et deux trous étaient visibles, mais le visage semblait plus jeune que ses 73 ans au moment du décès. Ses yeux, mi-ouverts, avaient des cornées blanchâtres, semblables à de la glace. Malgré ces détails troublants, son état général fut jugé satisfaisant pour la cryogénisation.

Son corps fut ensuite remis dans l’azote liquide, cette fois dans un nouveau sac de couchage, aux côtés de 145 autres personnes congelées dans l’attente d’un futur improbable.

50 ans plus tard : où en est la cryonie ?

Aujourd’hui, trois ans après la date promise pour son “réveil”, James Hiram Bedford reste un corps congelé, conservé verticalement dans son réservoir. Sa vie, ses aventures et son audace continuent de susciter fascination et débats. La cryonie pourrait-elle un jour devenir une solution réelle pour ressusciter des humains ? Pour l’instant, elle demeure un mélange de science, de science-fiction et d’espoir humain.

Ce récit illustre à quel point l’ambition humaine et la curiosité scientifique peuvent repousser les limites du possible. Même si le réveil de James semble encore loin, son histoire ouvre des questions éthiques et scientifiques fascinantes, tout en capturant l’imagination de ceux qui rêvent de vaincre la mort.

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