Depuis deux ans, le voisin de ce couple aperçoit que leur son voisin construit leur maison contre leurs fenêtres.
En fait, le voisin vient de construire les murs de son garage. Seul hic est que ces murs se trouvent seulement à quelques centimètres des fenêtres. La municipalité de Toulouse s’apprête à intervenir, en demandant un droit de visite des lieux, même si ce cas est régi par le droit privé.
Le cas paraît absurde, comme le dénonce Cyrielle Molinier dans un écrit sur les réseaux sociaux. Depuis mars 2019, une Toulousaine s’approprie d’une maison qui date de 1860 dans le quartier de Lafourguette, situé au sud-ouest de la ville. Cependant, après avoir acheté la propriété, un voisin a coulé une bielle. Il a bâti les murs de son garage à seulement quelques centimètres des fenêtres de sa maison. La femme affirme : « Je n’ai pas pu me rendre à la visite du bien la veille de la signature de l’acte mais l’agent immobilier y était et ne m’a rien dit ».
Le sol de construction de la maison, regroupé dans zone verte protégée, a pourtant été acheté dans le but de construire un bien à usage personnel avec dépendances. « Mais il y a eu une régularisation du PLUIH en septembre 2018 motivée par sa demande de construire un cabinet médical », selon les affirmations de Cyrielle Molinier.
Une demande de droit de visite du chantier
Le quartier a établi une pétition adressée à des élus et a initié des démarches juridiques, mais il ne se passe rien pour défaire le problème. « Le voisin que nous avons contacté nous a répondu qu’il était en règle mais il a consenti à modifier le permis pour faire des puits de lumière autour des fenêtres. » peut-on lire dans le témoignage de Cyrielle Molinier. Puis de continuer : « Reste que les autres murs collés aux nôtres entraînent des problèmes d’humidité énormes ».
Quant à Souhayla Marty, adjointe au maire de Toulouse en charge de la qualité urbaine, « cette affaire est bien évidemment navrante pour les voisins du chantier ». Même si le cas est régi par le droit privé, c’est-à-dire de la justice civile, l’élue affirme : « la Mairie de Toulouse y est sensible et attentive. Elle va d’ailleurs demander au propriétaire un droit de visite du chantier, pendant les travaux afin de vérifier que ceux-ci sont bien conformes au permis de construire délivré. »