Non au passe sanitaire: 237 000 manifestants ont descendu dans les rues durant 4 week-ends consécutifs - Recettes en Famille

Non au passe sanitaire: 237 000 manifestants ont descendu dans les rues durant 4 week-ends consécutifs

by Emma

Des milliers de personnes montrent leur désaccord en raison de la mise en vigueur du pass sanitaire. Les rues de Toulon, Nice, Nantes, Lille, Paris ou Metz sont encombrées par les rebelles. En cause, le pass sanitaire entre en vigueur lundi avec l’obligation vaccinale pour le personnel soignant, une loi qui a fait l’objet de validation par le Conseil constitutionnel, jeudi dernier.

Ce samedi 7 août, depuis Toulon vers Lille, la grève était au rendez-vous dans plus de 150 villes françaises. Ils protestent l’extension du passe sanitaire et l’obligation vaccinale  à l’encontre du personnel médical.

Comme le rapporte le ministère de l’intérieur, les manifestants sont au nombre de 237 000 sur le territoire de la France. Ce week-end, les chiffres ont accru si le 31 juillet, plus de 204 000 manifestants ont été dénombrés. Dans la semaine qui précède cette date, les manifestants comptabilisés étaient de 161 000.

Les autorités ont interpellé seulement 35 fois, il y avait eu sept blessés mais qui sont toutefois des cas légers. Parmi eux, des forces de l’ordre, contre un total de 198 actions. A 20 heures, ce même jour, huit personnes avaient été placées en garde à vue à Paris, y compris un mineur, comme l’indique le parquet.

Les manifestations pour le quatrième week-end, ont eu lieu au lendemain d’un nouvel appel urgent évoqué par le Président de la République Emmanuel Macron. « Faites-vous vacciner ! » affirme le chef d’Etat tout en sachant que près de 44 millions de Français, l’équivalent de 66 % de la population, ont reçu au moins une dose de vaccination.

En partant de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), les manifestants étaient au moins 47 000, comme l’indique la police. Ils grèvent dans des cortèges hétéroclites qui ressemblent aux « gilets jaunes », des anti pass sanitaires et des anti vaccination. A Toulon, ils comptaient 19 000 à Toulon, 10 000 à Nice, 8 000 à Montpellier, près de 6 000 à Marseille, 2 500 à Aix-en-Provence, environs 300 à La Ciotat, pas moins de 1 500 à Fréjus et plus de 500 à Draguignan, d’après la police et les préfectures de chaque ville. Les manifestants n’ont pas fourni d’estimations.

Sur les pancartes et les banderoles, les manifestants de Toulon citent : « Non à la dictature sanitaire », « Passe sanitaire, mort des libertés individuelles », « Mascarade sanitaire, tyrannie sécuritaire », « Résistance ! ».

Des grèves à Paris

Dans la capitale de la France, les autorités ont compté plus de 17 000 opposants. « Non au passe sanitaire », « Liberté », peut-on lire sur leurs banderoles et pancartes. En sus, les manifestants montrent des slogans hostiles au président de la République, chose qui a résonné dans un cortège de plusieurs milliers de gens. De nombreux « gilets jaunes » entourés de gendarmes mobiles sont aussi visibles.

Certains manifestants sont vaccinés mais ils sont contre le pass sanitaire. Selon eux, ce dernier invoque une « obligation vaccinale déguisée » et met en place « une société de contrôle ». D’ailleurs, ils estiment que la contrainte est disproportionnée, tout en s’inquiétant notamment d’une suspension par un employeur si le travailleur ne possède pas de pass sanitaire valide.

Alexandre Fourez, 34 ans et employé dans le domaine du marketing, n’avait jamais manifesté avant mais il en fait partie pour l’heure. Lui qui a déjà eu le coronavirus, est venu masqué. « Le problème avec le passe sanitaire, c’est qu’on nous force la main », annonce-t-il lors de son interview. Puis d’enchérir qu’il a « vraiment du mal à croire que son application va être provisoire ».

Selon d’autres manifestants, ils refusent d’être cobayes de nouveaux vaccins. Martine Rodriguez, âgée de 74 ans et professeure de yoga retraitée rejoint cet avis. Elle affirme qu’elle n’était pas contre la vaccination avant, mais par la suite, elle est persuadée que « le Covid a été créé pour exterminer des gens » vue la surpopulation. Ce phénomène permet aux labos pharmaceutiques de recueillir plus de revenus, affirme-t-elle.

« Pas nécessairement antivaccin », Stéphane âgé de 50 ans, protestait en compagnie de sa femme et de ses deux enfants ados. Pour lui, c’est dérangeant d’être obligé à se faire vacciner, pire pour ses enfants, c’est effroyable. L’employé dans le domaine de l’informatique redoute des effets secondaires du vaccin qui restent encore méconnus. La famille de Stéphane prévoit des vacances et envisagent dans ce cas de restreindre les sorties et les balades en extérieur.

Ce même jour, trois autres réunions ont eu lieu à Paris. Un des rassemblements découle de l’appel de Florian Philippot, ancien numéro deux du Rassemblement national et président des Patriotes, en partant de l’Ecole militaire, dans le 7e arrondissement. Ainsi, il a rassemblé 11 000 manifestants, comme l’affirme le ministère de l’intérieur. Sur les panneaux, on peut lire : « Libérons la France ! ».

Des cortèges hétéroclites

A Lille, Joseph Marchand affirme aussi qu’il n’avait jamais manifesté toute sa vie. Il s’est unis à plus de 3 000 manifestants dans la ville : « Je n’ai pas envie de devoir biper pour rentrer quelque part ! », affirme l’employé dans le domaine de la comptabilité. Puis d’ajouter : « la privation de liberté est excessive au regard du risque que l’on prend ».

A Cambrai dans le Nord, des centaines de manifestants ont mobilisé, dont de nombreux commerçants qui remettent en cause le passe sanitaire.

La préfecture a compté 14 745 révoltants en Bretagne, contre moins de 3 000 de ce nombre, samedi dernier. Les autorités ont comptabilisé près de 3 500 manifestants sur l’île de La Réunion si les organisateurs dénombrent 5 000. A savoir que l’autorité a établi un confinement partiel et un couvre-feu strict depuis le 31 juillet.

A Chambéry et à Mulhouse, les autorités ont compté 3 000 personnes, 3 100 manifestants à Strasbourg, 3 300 à Bordeaux et le même nombre à Rennes, 3 500 personnes à Colmar, 3 800 à Metz, 3 900 manifestants à Clermont-Ferrand contre 5 300 à Nantes. A Dijon, la préfecture a comptabilisé près de 1 000 manifestants, 1 100 personnes au Puy-en-Velay, 1 300 manifestants à Lorient, 1 400 à Roanne, 1 700 à Nancy, 2 500 à Pau et à Lyon ainsi que 2 600 à Valence.

Toutefois, à l’occasion d’un communiqué de presse avec l’équipe du média Le Parisien, dimanche, le ministre de la santé Olivier Véran a affirmé que des assouplissements sont de mise dans l’application du passe sanitaire. Puis de continuer qu’« un dépistage négatif sera valide soixante-douze heures et non plus quarante-huit heures pour les non-vaccinés ».

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