L’initiateur de la Rave Party a reçu une peine de 10 ans d’emprisonnement, chose qui a réveillé la rage des fêtards - Recettes en Famille

L’initiateur de la Rave Party a reçu une peine de 10 ans d’emprisonnement, chose qui a réveillé la rage des fêtards

by Emma

Au Sud de Rennes, 2 500 habitants ont été présents à une fête sauvage qui s’est déroulée la veille du nouvel an.

A Lieuron, la Rave Party a rassemblé 2 500 participants dans un hangar en plein période de propagation virale effrénée. Alors que la municipalité est habitée par 800 peuples, mais le territoire s’est étendu à une envergure extraordinaire pour accueillir des milliers de teuffeurs. Cette fête organisée la veille du nouvel an a suscité une polémique dans l’hexagone, voire dans les autres contrées. Depuis, les autorités ont ouvert une enquête dédiée aux initiateurs de la fête alors que le Coronavirus est encore présent. Cependant, ces « personnes très recherchés » peinent à saisir ce statut biscornu.

Si des consignes visant à ne pas dévoiler une sorte de tumulte ont été établis, certains habitants ont décidé de se porter témoin anonymement. Emilie (un prénom modifié), une des participantes à la fête déplore : « Un mec de 22 ans qui n’a pas de casier risque 10 ans de prison pour avoir fait danser des gens le soir du Nouvel an. C’est du délire ! Et c’est très grave ».

Ceux qui sont familiers au milieu ont de leur côté ironisé la curiosité prompte des médias sur leur mouvement. Très peu de gens la connait et fréquemment comparée à des prises de drogues, la fête a tout de même pris l’honneur la veille du nouvel an.

En sus, le ministre de l’Intérieur a été contraint de revendiquer une réunion d’urgence le 1er janvier en la présence des préfets et de ses membres de cabinet. « Les mecs ont fait un coup d’État. C’est sûr qu’on va être mal vus, mais c’était déjà le cas avant. On va juste être encore plus surveillés », peut-on lire dans le témoignage d‘un membre d’un collectif.

Certains d’entre les fêtards estiment que la société ne comprenne pas leur agissement, et qu’ils sont méconnus.

Si les organisateurs de la fête ont demeuré sans voix depuis la fin de la fête, donc depuis samedi matin, ils ont fini par sortir de leur silence. Lors de leur déclaration sur Libération, ce mardi, ils déploient : « Notre geste est politique, nous avons offert gratuitement une soupape de décompression. Se retrouver un instant, ensemble, en vie ». De plus, ils présument que les deux personnes en garde à vue samedi, dont l’une a été libérée et l’autre incarcérée en attente de son jugement, ont subit des humiliations et des terreurs après avoir exposé une simple « opération de communication ». « Nous, organisateurs et organisatrices, sommes dès lors activement recherchés, des termes habituellement réservés aux pires criminels », poursuivent-ils.

«On n’est déjà pas crédibles»

Ce lundi soir, l’une des adhérentes à la fête a consenti à son témoignage en visioconférence avec les équipes de Touche pas à mon poste. Toutefois, la jeune femme qui répond au nom de Camille n’a pas conquit tout le monde.

« C’était ridicule. On n’est déjà pas crédibles aux yeux de la société mais là ça nous fait encore plus de mal. De toute façon, la société ne nous accepte pas. Elle ne nous comprend pas parce qu’elle ne nous connaît pas ». De toutes les manières, la rave party de Lieuron a eu le mérite d’éclairer une communauté supposée invisible, alors qu’elle existe bel et bien.

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