Le monde du cinéma est en deuil pour Jean-Pierre Bacri - Recettes en Famille

Le monde du cinéma est en deuil pour Jean-Pierre Bacri

by Emma

Jean-Pierre Bacri, comédien et scénariste qui a vu le jour l’année 1951 a perdu la vie à l’âge de 69 ans lundi à cause d’un cancer. Il avait une place importante dans ce domaine due aux rôles qu’il jouait dans son métier, qui sont le rôle d’un anti-héros à la fois protestataire et capricieux mais qui reste cependant très humain.

Jean-Pierre Bacri a perdu la vie à ses 69 ans.

Il jouait le rôle du grincheux. C’était à la fois un acteur jouant la comédie, un scénariste et un dialoguiste. Jean-Pierre Bacri est décédé due à un cancer le lundi dernier à ses 69 ans selon son agente à l’AFP.

Il était célèbre pour sa coopération avec Agnès Jaoui dans le cinéma  et a joué plusieurs grands classiques de ce domaine. Il a fait apparition dans la chanson d’Alain Resnais, Didier Alain Chabat ou encore le sens de la fête d’Olivier Nakache et Eric Toledano dernièrement. On se souvient encore de ses répliques ironiques comme celles qu’il a dit dans Boomerang l’année 2015 : “Au même titre que tous les Asiatiques se ressemblent, moi je fais toujours la gueule”. Il lui est aussi déjà arrivé de travailler avec le réalisateur Cédric Klapisch ou encore Claude Berri.

C’est alors l’année 1987 qu’il rencontre Agnès Jaoui. Ils ont alors travaillés en duo jusqu’en 2012, et même s’ils ne formaient plus un duo, ils travaillent toujours ensemble de temps en temps. Ils écrivent ensemble des histoires tels que: Smoking/no Smoking, comme une image, au bout du compte, on connaît la chanson, parlez-moi de la pluie, le gout des autres…. Quelques une d’entre eux ont eu une adaptation au théâtre : un air de famille, cuisine et indépendance. Dernièrement, comme Alain Resnais les appelaient, ont signés « Place publique » où Bacri étais dans la peau de Castro, un animateur radio en perte de vitesse et désabusé.

Des phrases célèbres

On a surtout connu Bacri pour ses fameuses répliques tels que : “C’est la majorité! Laquelle d’abord ? Celle qui croyait que la Terre était plate ? Celle qui veut rétablir la peine de mort ? … Celle qui se met une plume dans le cul parce que c’est la mode ? Laquelle exactement ?”, cité par Georges dont il incarnait le personnage dans « Cuisine et dépendances », joué en Théatre en 1991 et dans un film en 1993.

C’est aussi lui qui, dans Didier a sorti la phrase : “Mais qu’il est con ce clebs !”

C’est aussi lui qui a incarné Max dans le sens de la fête, où son rôle est celui d’un organisateur de mariage exaspéré des requêtes de ses clients : “On supprime l’entrée, mais on fait aussi l’impasse sur le plat. (…) Et pour les desserts, je pense que ce n’est pas si indispensable que ça les mignardises. On oublie et à la place : compote ! Mais du choix ; pomme-poire, pomme-fraise, pomme-banane. Tout ça dans des gobelets, avec des langues de chats. Et servi à la louche. C’est assez inventif ? Parce que si vous voulez, je peux avoir d’autres idées. Et là je vous garantit que vous serez dans la partie basse de la fourchette, même dans le manche.”

Lors d’un reportage sur France Inter en 2016, il s’exprime : “Si j’avais un conseil à donner à un jeune acteur, c’est essayer de comprendre ce qu’on dit” avant de poursuivre : “Ça a l’air con, mais pas tant que ça. Souvent les gens jouent le premier degré de ce qu’ils lisent, c’est pour ça qu’on voit des acteurs médiocres. Mais les bons acteurs sont ceux qui jouent ce qu’on comprend et le sous-texte. D’un coup, ça passe d’une platitude à quelque chose de plus épais, de plus en relief. Plus on comprend, plus on éclaircit la chose.”

Cinq César et deux Molière

Bacri a obtenu dans le domaine du cinéma quatre fois le César du meilleur scénario original pour des scénarios comme « La chanson » ou « Le goût des autres ». Il a aussi obtenu une fois le titre de meilleur acteur dans un second rôle dans « On connait la chanson » et a gagné six fois celui du meilleur Acteur.

Dans le domaine du théâtre, il gagne le Molière de l’auteur l’année 1992 grâce à « Cuisine et dépendances », ainsi que le Molière du meilleur comédien dans une représentation de théâtre l’année 2017 grâce au rôle qu’il a eu dans « Les Femmes savantes ».

Hommages, du cinéma… à la politique 

Le directeur du Théâtre de Rond-point affirme avoir perdu un ami, et que selon lui, Bacri étais une personne “qui avait cette capacité à toujours être lui-même, à toujours avoir ses idées, sa morale, ses valeurs qu’il défendait sans arrêt, c’était l’envers d’un people, c’était quelqu’un qui avait une densité extraordinaire”.

Selon un commentaire de l’ancien président du festival de Cannes Gilles Jacob sur la toile il Bacri “n’était pas méprisant mais il était exaspéré par la bêtise humaine. Et n’ayant pas sa langue dans sa poche, il le montrait”. Olivier Nakache et Eric Toledano, réalisateurs du sens de la fête l’année 2017 évoquent sa “voix catégorique et hésitante, tranchante et bègue, caressante et chantante” en ajoutant que leur tristesse est immense, et qu’ils avaient eu de la chance de l’avoir eu dans leurs vies.

Pour Pierre Arditi, avec qui il avait partagé l’affiche de « On connaît la chanson d’Alain Resnais, Bacri : “râlait contre un monde qui ne lui convenait pas” avant de poursuivre : “C’est un homme d’une rectitude humaine qui n’a jamais varié”.

Le maire de Paris, Anne Hidalgo a aussi commenté : “Il me manquera énormément” en ajoutant : “C’était un ton, une voix, un caractère au service d’un jeu d’acteur exceptionnel, au cinéma comme au théâtre. Comédien populaire, scénariste de talent et homme engagé”

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