La fessée est préjudiciable et les scientifiques le confirme – Recettes en Famille

La fessée est préjudiciable et les scientifiques le confirme

by Emma

La loi interdit toute forme de violence envers un être humain. Ainsi, une loi “anti-fessée” a été adoptée le 11 juillet 2019 pour interdire toute forme de violence de l’autorité parentale envers les enfants. Actuellement, 53 États membres de l’ONU interdisent les formes de violence corporelle envers les enfants, dont la fessée. 56 États membres de l’organisation internationale le prohibent complètement.

En France, la « loi anti-fessée » stipule que l’autorité parentale est tenue d’éduquer les enfants sans recourir à aucune forme de violence, que ce soit physique ou morale.

Au Canada, la fessée est jugée comme un châtiment corporel infligé aux enfants qui, selon les circonstances, pourrait être illégale. Mais, dans l’article 43, il est dit que la fessée ne constitue pas essentiellement un crime.

Les gens qui ont connu la fessée, le bâton et la ceinture se moquent du principe que « toute fessée est mauvaise ».

Que dit la science ?

Les psychologues et d’autres scientifiques ont livré des explications tangibles. Des recherches récentes ont permis de découvrir clairement que la fessée est à l’origine de « résultats préjudiciables pour les enfants ». Une étude publiée sur Journal of Family Psychology en est la preuve. Les scientifiques sont persuadés que la fessée entraîne des séquelles psychologiques similaires aux effets d’une violence physique.

Dans le cadre de 100 analyses, on a étudié près de 160 000 enfants. Parmi les 17 résultats psychologiques classiques liés à la violence physique, 13 d’entre eux sont liés à la fessée.

Peur et obéissance ne sont pas les mêmes. Alors si un enfant subit une fessée, cela n’affecte pas l’obéissance. Ce type de châtiment contribue à « une augmentation du comportement antisocial, de l’agressivité, des problèmes de santé mentale et des difficultés cognitives ». Telle est l’explication d’Alan Kazdin, docteur et professeur de psychologie et de pédopsychiatrie à l’Université de Yale.

«Vous ne pouvez pas punir les comportements que vous ne voulez pas », par conséquent, « Il n’y a pas besoin de châtiments corporels sur la base de la recherche. » conclut l’expert.

Peut-être que la fessée semble efficace mais seulement dans l’immédiat. Si les enfants arrêtent leurs bêtises après une fessée, c’est par peur d’être frappés à nouveau. Le hic : ils ne comprennent même pas pourquoi son acte est inapproprié, ni pourquoi on lui a donné un coup.

Le pédopsychiatrie éclaircit ce point en affirmant que les enfants ne sont pas capables de cerner une punition ni une récompense développée. C’est le sous-produit d’un cerveau mâture. Ainsi, il ne pourra pas changer ses comportements à la suite d’un châtiment corporel.

Une recherche en date de 2011, publiée sur The Child Abuse and Neglect, atteste que la fessée serait un déclencheur de « cycle intergénérationnel de violence à la maison », dans quel cas les châtiments corporels ont été perpétrés. Les parents engendrent un cercle vicieux de violence corporelle, mais ils ne sont pas forcément au courant des effets de leurs tendances.

Lors de la recherche, les experts ont posé quelques questions à plus de 100 familles, dont les parents et des enfants de 3 à 7 ans. Consusion ? Les enfants ayant subi des punitions physiques ont tendance à recourir à la violence corporelle pour résoudre des problèmes avec les autres.

Mais, les effets négatifs d’une fessée n’est pas visible dans l’immédiat. Selon les chercheurs, l’effet se présente à long terme.

Le Dr Gershoff souligne qu’un enfant ne va pas recevoir une fessée, et va directement braquer le caissier d’un magasin juste après.

Il s’agit de “changements indirects” chez l’enfant sur sa manière de voir les choses.

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